Plusieurs quartiers à travers les villages de la commune de Tizi n'Tléta, au sud de Tizi Ouzou, ne sont pas raccordés au réseau d'assainissement. Les eaux usées continuent d'être déversées dans des fosses septiques. Dans certains quartiers des villages de Cheurfa, d'Aït El Hadj Ali, d'Ighil Imoula et d'Aït Abdelmoumène, les citoyens n'ont d'autres solutions que le recours au creusement de fosses septiques. A Aït Abdelmoumène, notamment dans les quartiers de Taghoucht, El Djama, Nador, Tizgui, Aït Graiche et Assamar, la pollution a atteint des proportions alarmantes. Les vergers qui produisaient autrefois des fruits et des légumes sont boudés par leurs propriétaires par crainte de l'effet de la pollution. Les oueds Assamar et El Djama constituent un autre réceptacle des eaux usées. Les mauvaises odeurs incommodent les habitants. Il faut aussi préciser que les oiseaux ont presque disparu de ces lieux à cause de la dégradation de l'environnement. Les chardonnerets, à titre d'exemple, embellissant autrefois les paysages, ont totalement disparu. «Dans notre quartier, l'air est irrespirable. Les animaux errants, les nuées d'insectes et les reptiles arrivent jusque dans nos maisons. Laisser la porte ou la fenêtre ouverte est devenu trop risqué», regrettera un habitant du quartier Assamar se trouvant à proximité d'un talweg.