Le groupe se focalise sur la réalisation d'environ 200 entrepôts de stockage, un projet pour lequel une offre technique et financière a été officiellement soumise. Après avoir réalisé un mégaprojet d'une centaine d'entrepôts en Egypte, le groupe américain spécialisé dans la sécurité alimentaire, Blumberg Grain, se tourne vers l'Algérie où il entend investir pas moins de 250 millions de dollars dans l'implantation d'une usine de fabrication d'équipements servant à la réalisation d'entrepôts de stockage pour céréales et autres denrées alimentaires. Selon une source proche du dossier, le groupe américain voudrait faire de l'Algérie «un hub régional» desservant toute la région de la Méditerranée, du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest. Mais pour l'heure, le groupe se focalise sur la réalisation d'environ 200 entrepôts de stockage, un projet pour lequel une offre technique et financière a été officiellement soumise au gouvernement en mai dernier. Des discussions ont été entamées avec les responsables de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), ainsi que ceux du ministère de l'Agriculture, et des visites de travail ont été organisées, «sans pour autant déboucher, à ce jour, sur un accord officiel impliquant le lancement du projet», nous dit-on. Le groupe fonde, néanmoins, un grand espoir sur l'actuelle politique des pouvoirs publics en matière agricole, qui fait de la sécurité alimentaire une priorité absolue. «La rencontre du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avec le PDG du groupe, Philip Blumberg, en avril dernier aux Etats-Unis, dénote de l'intérêt qu'accorde l'Algérie à la question de la sécurité alimentaire et aux moyens de faire face aux aléas techniques et climatiques qui empêchent le secteur agricole de réaliser une meilleure productivité et de meilleurs rendements», explique notre source. Et de relever, qu'en ce qui concerne les céréales, l'Algérie a enregistré, ces dix dernières années, une croissance significative des volumes collectés oscillant entre 10 et 20 millions de quintaux, «mais les capacités totales de l'ensemble des infrastructures de stockage de la production nationale n'est que de 10 millions de quintaux, avec des défaillances évidentes en matières d'aération, d'humidité et de températures requises pour une bonne et saine conservation du produit». Une étude menée par un expert de Blumberg Grain révèle, aussi, que les pertes post-récolte atteignent les 40%, principalement à cause de «l'obsolescence des infrastructures de stockage et leur gestion dépassée». Les solutions proposées par le groupe, à travers l'installation de 200 unités de stockage horizontal de haute technologie, peuvent contenir jusqu'à un million de tonnes et sont à même de ramener le taux de pertes à moins de 5%, «ce qui devrait procurer au gouvernement un gain de près de 119 millions de dollars par an», nous explique-t-on encore. Réalisables en 22 mois seulement, ces unités seront gérées via un centre de contrôle informatisé offrant la possibilité d'une commande à distance des diverses infrastructures implantées. «Cela permettent également une gestion parcimonieuse, rigoureuse et transparente des stocks et des transactions ainsi qu'une traçabilité du produit», conclut notre source.