Le wali a tenté, lors de sa dernière sortie sur le terrain, de relancer les chantiers. Les projets destinés au secteur de l'habitat dans la wilaya de Bouira n'avancent pas au rythme souhaité. Les différents programmes de construction de logements lancés en particulier au chef-lieu de wilaya sont en butte à de nombreuses contraintes. Un quota de 2242 unités est en cours de réalisation. La moitié de ce programme devait être livré d'ici la fin de l'année en cours. Néanmoins, les chantiers sont très en retard. Les délais de livraison sont dépassés. Les autorités ont pourtant prévu la livraison de quelque 875 logements entre promotionnels aidés (LPA) et publics locatifs (LPL). Le gros du programme est concentré au niveau du nouveau pôle urbain. Ces retards motivés par les entreprises par le non- paiement de leurs situations financières a agacé le premier responsable de la wilaya qui a tancé les maîtres d'ouvrage, entreprises et bureaux d'études. Au niveau du chantier des 134 logements (LPA), du quartier Ecotec, les retards sont énormes. Lancés en mai 2015 pour un délai de réalisation de 26 mois, le taux d'avancement des opérations n'a pas dépassé les 30%. «Il y a un sérieux problème lié au suivi des entreprises», dit le wali de Bouira, Nacer Maâskri, en demandant au bureau d'études en charge du suivi des travaux de réalisation de ces logements de mettre en demeure les défaillants. S'adressant au directeur de l'agence foncière, maître d'ouvrage, le wali a insisté sur l'exploitation du parking en sous- sol, d'une capacité de 120 véhicules. Le non-respect des délais et les bricolages ont par ailleurs ralenti d'autres chantiers. C'est le cas au niveau du pôle urbain, à la sortie nord de la ville de Bouira. Scindé en deux lots, un programme de 1422 logements a été lancé en LPL, une formule qui enregistre une forte demande à Bouira. Ce programme avait été lancé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, lors de sa visite dans la wilaya en janvier 2014. Sur chantier, le premier constat est frappant. Les travaux sont au ralenti. Les entreprises en charge de ces programmes ont soulevé le retard accusé dans le règlement de leurs situations financières. Questionné, le premier responsable de la wilaya est catégorique, précisant que les programmes de logements lancés ne sont pas affectés par les restrictions budgétaires. «Les entreprises au niveau de la wilaya de Bouira sont presque payées d'une manière régulière. La dernière situation qui n'a pas été encore honorée reste celle du mois d'août», rassure-t-il. Une autre difficulté a été également soulevée par les entreprises mises en demeure par les autorités contre les retards accusés dans la réalisation et la livraison des programmes, à savoir l'interdiction des véhicules poids lourds au centre-ville. Pénalisés par l'acheminement de matériaux de construction, le wali leur a répliqué que cet argument ne tient pas la route. «Vous aurez l'autorisation rien que pour l'acheminement du béton destiné au collage et pas question de fermer les accès aux usagers», dit-il en rappelant que les poids lourds sont interdits de circuler en milieu urbain de 7h jusqu'à 17h. Le wali a insisté sur le respect des délais contractuels et exigé le renforcement des chantiers en moyens humain, a-t-il averti, en annonçant que des mesures seront prises en cas de non respect des consignes. Par ailleurs, le premier responsable de la wilaya qui a demandé la résiliation des contrats des entreprises qualifiées de «bricoleuses et de défaillantes», a instruit les maîtres d'ouvrages à l'image de l'agence foncière ainsi que de l'OPGI sur la nécessité d'être rigoureux dans le choix des entreprises.