Les grandes agglomérations ou, du moins, les chef-lieu de communes de Chlef, Chettia, Ouled Fares, Oum Drou et Ténès, n'auront plus à gérer directement leur réseau d'assainissement. Celui-ci a été confié à l'office national de l'assainissement relevant du ministère des ressources en eau. Il intervient par le biais de son agence régionale basée à Chlef, qui regroupe, outre cette dernière, les wilayas de Aïn Defla, Tiaret, Tissemsilt, Relizane et Djelfa. Selon son premier responsable, Djaballah Mohamed, l'office a déjà entamé ses activités par la gestion du réseau d'assainissement de ces grandes villes, dont la mission première consiste à assurer un entretien permanent et régulier des canalisations existantes. « Nous avons à ce titre procédé à un curage des avaloirs et des conduites qui étaient obstrués depuis très longtemps et rejetaient à ciel ouvert les eaux usées. Ce travail a été favorablement accueilli par les citoyens qui souffraient continuellement d'odeurs nauséabondes et de la prolifération des moustiques », nous dira-t-il. Cependant, tient-il à préciser, il faudra encore du temps et des efforts conjugués pour maîtriser la gestion de l'ensemble du réseau et remettre en l'état les parties défectueuses, en raison du retard accumulé dans ce domaine, avant l'entrée en fonction de l'ONA dans la région. Il est vrai que ce dernier dispose de la compétence et de l'expérience voulue pour mener à bien ce genre de travaux. Relier le maximum de conduites L'office gère également la nouvelle station d'épuration des eaux usées de la ville de Chlef, qui est déjà opérationnelle depuis mars dernier. Elle traite, dans un premier temps, 4 000 mètres cubes seulement sur les 36 000 prévus quotidiennement. Ceci pour la simple raison que les conduites principales ne sont pas toutes raccordées à la nouvelle station. Toutefois, six sont en cours de réalisation, selon le directeur de l'agence, pour en relier le maximum de conduites avant la fin de l'année en cours et atteindre un traitement de 20 000 à 22 000 mètres cubes par jour. L'eau épurée est ensuite lâchée dans l'oued Cheliff et pourrait, à l'avenir, servir à l'irrigation du potentiel arboricole de la région. Rappelons que le projet a été réalisé par une entreprise chinoise pour un montant de 200 milliards de centimes. Douze autres ouvrages du même genre sont programmés le long de ce cours de 700 Km, qui traverse pas moins de cinq wilayas. Pour la wilaya de Chlef, l'on a prévu quatre autres stations d'épuration à Chettia, Boukadir et Ténès, dont les études techniques ont été finalisées.