Des bois et des forêts, se trouvant à l'est de la capitale, ont été aménagés par la direction des forêts, notamment la forêt de Ben Mered, dans la commune de Bordj El Kiffan, et celle de Bouzeqloul, qui se trouve dans la commune de Aïn Taya. Les habitants de cette partie de la capitale ont accueilli favorablement ces travaux qui ont donné aux forêts des attributs de villégiature et de loisirs. Cependant, ces dépenses n'ont servi à rien, puisque, au fil du temps, la dégradation a atteint les équipements de puériculture qui ont été installés, et les aménagements réalisés subissent continuellement des actes de vandalisme. Cette situation prévaut particulièrement dans la forêt de Bousaqloul, où l'absence de gardien et d'agents d'entretien a transformé la forêt en une gigantesque décharge. Les visiteurs sont exacerbés par les odeurs nauséabondes qui se dégagent des buissons et des poubelles qui débordent. Les détritus jonchent les allées du bois lui conférant des allures de dépotoir. L'absence d'agents d'entretien a altéré l'endroit, pour lequel les pouvoirs publics ont déboursé des sommes colossales d'argent. D'après les riverains, la forêt se transforme durant la nuit en un lieu de dépravation, où à l'abri des regards, des délinquants y consomment de la drogue et des boissons alcoolisées. Des canettes et des bouteilles vides sont jetées dans les moindres coins de la forêt. Selon le voisinage, la forêt était, durant les premières semaines de son ouverture, fréquentée par les familles qui y ont trouvé un cadre agréable pour eux et leurs enfants. Au fur et à mesure que la dégradation touchait la forêt, les familles ont commencé à déserter les lieux. «Il suffit que les pouvoirs publics installent un gardien et des agents d'entretien pour qu'elle retrouve sa vocation première, celle d'un endroit de détente et de loisirs pour les familles», suggère un habitué de la forêt. Et d'ajouter : «Il n'y a pas un travail de suivi par les pouvoirs publics. C'est bien beau d'installer des équipements et de réaliser des aménagements, encore faut-il les préserver de la dégradation et des actes de vandalisme. Les autorités, qui ont à charge la gestion de cet espace forestier de loisir familial, doivent accomplir leur travail en sauvegardant les lieux.» Outre le problème que pose l'absence de gardiennage et des agents d'entretien dans la forêt de Bousaqloul, d'autres forêts de l'est de la capitale subissent les affres de la dégradation. A l'instar de la forêt de Ben Mered qui se trouve sur la RN24. Cette dernière est toujours occupée par les bidonvilles. Une portion importante du bois a été construite par des indus occupants, qui ont élu domicile au cœur de la forêt depuis plusieurs années.