Le président du Comité olympique algérien (COA), Mustapha Berraf, a accepté de nous accorder un entretien après la réunion du comité exécutif du COA qui s'est tenue avant-hier. - Sur quel résultat a débouché la réunion du comité exécutif du COA, mercredi Cette réunion a conduit à la prise de plusieurs décisions. A commencer par l'adoption à l'unanimité du bilan moral et financier des Jeux olympiques de Rio 2016. Concernant Amar Bouras, le comité exécutif a décidé de ne pas recourir à un vote partiel pour son remplacement, et ce, en application de l'article 35 des statuts du COA. Pour sa part, Mohamed Meridja a été désigné au poste de premier vice-président, Nouria Benida en qualité de deuxième vice-président, Nabil Sadi troisième vice-président et Rabah Bouarif quatrième vice-président. Lors de ce conclave post-olympique, les 12 membres du comité exécutif ont réaffirmé leur unité et leur volonté de travailler pour le développement du sport algérien avec les autorités publiques en vue des importantes échéances qui attendent l'Algérie. - Le comité exécutif a-t-il pris d'autres décisions importantes ? Très certainement, au COA, on ne favorise pas la «réunionite». On planche sur les grands dossiers et les échéances qui attendent le sport algérien, notamment les prochains Jeux africains de la jeunesse, les Jeux méditerranéens de Tarragone, les Jeux islamiques de Baku et les Jeux olympiques de la jeunesse Buenos Aires. Nous travaillons pour cela en étroite coordination avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, qui nous accorde tout son soutien. Nous sommes très satisfaits du climat d'entente qui règne entre nous. - Quelles conclusions avez-vous tirées de la participation algérienne à Rio 2016 ? La plus grande satisfaction est à mettre à l'actif de nos athlètes qui ont été exemplaires au plan moral et éducatif. C'est important de montrer que nous disposons d'une jeunesse fortement imprégnée de valeurs humaines et sportives. Lors des Olympiades du Brésil, nous avons eu des satisfactions vu qu'un nombre intéressant d'athlètes est arrivé à se qualifier en quarts de finale et à figurer dans le top 10 olympique. Nous pouvions mieux faire, certes, mais nous mettons les déceptions sur le compte du manque d'expérience et le trac de certains athlètes et techniciens dans ces compétitions, qui sont les plus âpres au monde. Ils auront tout le temps de se parfaire pour les prochaines joutes internationales, lorsqu'on sait que certains d'entre eux sont encore des juniors. Quant à les dénigrer — de la manière dont certains responsables du sport algérien qui n'ont aucune expérience du sport mondial l'ont fait — cela relève de la pure hérésie. - De qui voulez-vous parler ? Je parle de tous ceux qui méconnaissent totalement le niveau du sport mondial et qui, pour la majorité d'entre eux, n'ont jamais participé à une compétition olympique ou régionale. Ils se permettent, sur des plateaux de télévision, de se lancer dans des critiques destructives à l'endroit des jeunes athlètes qui ont donné tout ce qu'ils ont pu, mais sont démoralisés. Je trouve cela complètement immoral, d'autant que la plupart de ces individus perçoivent des revenus du sport algérien. Ils devraient, s'ils ne connaissent pas les terrains, ne pas tenter de duper l'opinion publique. - Que s'est-il réellement passé ? Comme tout le monde le sait, j'ai eu des soucis de santé et certains opportunistes, très peu heureusement, ont pensé qu'il était temps de prendre les rênes de cette prestigieuse institution par des comportements à la hussarde, en favorisant l'insulte et l'invective. Ils ont omis de prendre en compte que le COA est composé d'hommes et de femmes d'honneur, qui ne peuvent s'accommoder de tels comportements. S'ils ont des ambitions, il y a des élections libres au COA où chaque membre de droit a la possibilité de se porter candidat. - De qui s'agit-il ? Ils se reconnaîtront eux-mêmes. Ils ont échoué dans leur plan démentiel. Ils doivent se retirer discrètement, car leurs tambours et leurs trompettes ont sonné leur propre déclin. Je ne veux pas citer de noms, cela relèverait de l'indécence. - Parlez-nous de l'exclusion de Fezouine... Je crois sincèrement que le cas de ce monsieur n'intéresse plus personne, à l'exception de ceux qui lui sont liés par des intérêts communs. D'autres personnes aussi ne méritent que je parle d'elles. Inutile de rappeler la catastrophe de la participation du cyclisme algérien à Rio, où ses athlètes n'ont même pas eu le privilège d'un encouragement de sa part. - Et la démission de Bouras ? Il a tout mon respect, c'est un grand entraîneur. Je crois qu'il mérite un peu de repos et je lui souhaite plein de succès dans sa mission à la Fédération. Nous avons travaillé en toute confiance et dans la sérénité absolue. Preuve en est que je lui ai confié la fonction de premier vice-président. Cela dénote qu'il n'y a jamais eu d'animosité entre nous. - Makhloufi a dénoncé des responsables du sport algérien... Nous mettons cela sur le compte de l'euphorie du résultat exceptionnel qu'il a réussi. C'est un grand champion qui a fait une très grande performance et je lui réitère, une nouvelle fois, un grand hommage. Nous avons travaillé en harmonie avec le MJS pour lui faciliter la tâche importante qui l'attendait. Nous sommes prêts à l'écouter et à remédier à tout obstacle qu'il rencontrerait. - Un mot pour la fin... Nous sommes affairés, avec le MJS, à remettre rapidement au travail les 150 athlètes qui se sont préparés pour Rio et qui constituent un capital humain inestimable pour l'élite algérienne, qui réalisera de bons résultats aux prochaines échéances internationales. Pour le reste, la page est tournée.