Visiblement, rien ne va au sein du Comité olympique algérien (COA), où la casse se poursuit confirmant ainsi le malaise au sein de cette instance sportive. En effet, une semaine après la suspension prononcée par le comité exécutif du COA à l'encontre de l'un de ses membres, Rachid Fezouine, président de la FAC, accusé de vouloir ternir l'image de marque et l'intégrité de l'instance olympique, c'est au tour d'un autre membre, Amar Bouras, président de la FAA et 1er vice-président chargé de la commission juridique au sein du COA, de claquer la porte. Dans un communiqué rendu public mardi dernier par la FAA, c'est-à-dire au lendemain de la démission de Bouras, le bureau exécutif de la Fédération algérienne d'athlétisme « a entériné la décision de son président, de démissionner du Comité olympique algérien (COA) où il occupe le poste du 1er vice-président ». « M. Bouras a motivé sa décision par la situation qui prévaut au COA, notamment sa commission de préparation olympique (CPO) », explique ledit communiqué, ajoutant que le président de la FAA « refuse de cautionner ce genre de gestion ». Une démarche qui vient confirmer le climat de crise régnant au sein du mouvement sportif national, du COA en particulier, rongé par les luttes intestines que se livrent nombre de ses dirigeants depuis quelque temps déjà, plus exactement depuis la fin des derniers JO et la crise déclenchée par les déclarations incendiaires du décathlonien, Larbi Bouraâda, de son coach Mahour Bacha ainsi que du double médaillé d'argent, Taoufik Makhloufi. Pour preuve, la proposition d'exclusion de Rachid Fezouine du mouvement sportif national n'aura guère fait l'unanimité au sein du comité exécutif du COA puisque certains membres, dont Amar Bouras, s'y sont opposés contrairement à d'autres qui ont voté la suspension à titre conservatoire du président de la FAC. Même Taoufik Makhloufi s'est mis du côté des opposants de l'actuel COA. Cela a pu se vérifier lors de la réception qui lui a été réservée dernièrement ou aucun membre du COA n'y avait assisté mis à part Amar Bouras et Zhor Guidouche (cadre technique licenciée par le COA), sur « instructions » de l'athlète en personne. La démission déposée lundi passé par Amar Bouras que le bureau exécutif de la FAA a entériné lors de sa réunion ordinaire qui devait être consacrée à l'avant-projet du calendrier des compétitions de l'exercice 2016-2017, n'était en fait qu'une formalité tant la famille de l'athlétisme algérien dans son intégralité a décidé de ne plus cautionner le mépris dont son représentant au sein du COA a fait l'objet le long du mandat olympique. Guerre froide au sein du mouvement sportif national : La rupture entre la FAA et l'instance olympique nationale est bel est bien consommée Que l'on veuille ou non, depuis le retour de la délégation algérienne de Rio de Janeiro, c'est à une véritable « guerre froide » qu'on assiste. Il n'est pas à écarter du reste, de voir d'autres fédérations sportives suivre la démarche de la FAA qui a déjà appelé les autres membres relevant de la famille de l'athlétisme, à savoir Abderrahmane Hammad, Nouria Benida-Merrah et Hassiba Boulmerka à se retirer du CE du COA dont ils font partie. Il est clair que l'on veut à tout prix la tête du président Mustapha Berraf ainsi que de Ammar Brahmia, le chargé de mission et non moins président du CPO (comité de préparation des olympiades). En tout cas, les prochains jours devraient nous renseigner davantage sur les intentions des uns et des autres. En attendant, le ministère doit intervenir pour mettre un terme à cette « guéguerre » qui ne fait qu'enfoncer davantage un secteur des sports déjà malade par les résultats mitigés obtenus lors des JO 2016. L'on se rappelle que pour calmer les esprits, le premier responsable du secteur de la jeunesse et des sports avait déjà mis tout le monde dos-à-dos en décrétant qu'il n'y aura pas d'enquête concernant la gestion de la préparation des athlètes algériens avant et pendant les JO-2016.