L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) entend mettre en place une commission de contrôle du marché du médicament. Des pharmaciens, des importateurs et des producteurs seront représentés au sein de cette structure qui sera installée au mois de décembre, selon M. Boulnouar, chargé de la communication de l'UGCAA, lors de la rencontre organisée, hier, au siège de l'union sur le marché du médicament en Algérie. Une manière, selon lui, de contribuer, en tant qu'union des commercants, à la régulation du marché du médicament. « Des rapports sur la situation anarchique de ce marché seront établis pour être remis aux autorités concernées dont des copies seront transmises à la commission santé de l'APN », a-t-il déclaré, avant de préciser que près d'une cinquantaine de pharmaciens d'officine « ont préféré adhérer à l'union au lieu de militer au sein du syndicat des pharmaciens d'officine (SNAPO) », a-t-il ajouté. Des médecins ont aussi, a-t-il signalé, pris contact avec l'union pour une éventuelle adhésion. Dans la logique de M. Boulnouar, la consommation des médicaments et les soins médicaux relèvent du domaine du commerce au même titre que tout autre produit de consommation... ! Par ailleurs, le docteur Salim Berlat, directeur de la Société de promotion médicale et scientifique (Constantine), estime que le marché du médicament connaît une véritable anarchie que ce soit au niveau de la production, de l'importation et de la distribution. Pour lui, le taux de médicaments périmés au niveau des officines est en augmentation d'année en année. « Pour la seule wilaya de Constantine, les médicaments périmés constituent entre 20 et 25% de l'enveloppe financière pour le médicament », a-t-il relevé. Selon lui, « beaucoup d'officines continuent de stocker des médicaments périmés, en dépit des déclarations émises aux pouvoirs publics (directions de la santé, de l'environnement) ». Certaines officines stockent des médicaments périmés depuis 11 ans faute d'incinérateurs, a-t-il avancé, en appelant les investisseurs à investir dans ce créneau qu'il juge « porteur ». Il reproche aux pharmaciens le non-respect des normes de stockage. Il a plaidé pour la création d'une centrale d'achat de médicaments auprès de sources multiples d'approvisionnement afin de minimiser les coûts des médicaments.