Annonce n Une commission nationale de distribution des produits agroalimentaires sera mise sur pied au cours de la semaine prochaine. Selon M Boulnouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), qui s'exprimait lors d'une conférence de presse hier, une Commission nationale de distribution des produits alimentaires sera mise sur pied au cours de la semaine prochaine afin de répondre aux sollicitations et attentes des commerçants, mais aussi contribuer à les sensibiliser. Cette commission sera composée de plusieurs représentants de commerçants de gros et de détail. Elle aura pour mission de réguler le marché et de donner un «coup de pouce» aux commerçants afin qu'ils puissent faire face à l'informel. Les représentants des commerçants qui ont eu à s'exprimer longuement sur leur situation, estiment que c'est là une décision pouvant répondre efficacement aux attentes des commerçants s'agissant de l'éradication de l'informel, lequel, selon Boulnouar, reste l'un des problèmes pendants depuis des années. Les chiffres fournis illustrent parfaitement la menace qui plane sur les détaillants. Car, selon l'orateur, le nombre des registres du commerce incluant détaillants et grossistes s'élève à 1,125 million, et ce, au moment, ajoute-t-il, où le nombre de ceux activant dans l'informel est de 1,5 million de commerçants. Ainsi il faut une «stratégie claire» pour booster la production nationale et «à défaut les problèmes persisteront». Ce que préconise M. Boulnouar c'est de baisser les impôts imposés aux commerçants dans la prochaine loi de finances, afin d'attirer le plus grand nombre des commerçants de l'informel pour régulariser leur situation, mais également réglementer l'importation anarchique. D'autres propositions ont été formulées dont l'implication du commerçant dans la décision à travers, notamment, la création de commissions qui regrouperont les ministères concernés ainsi que les commerçants. Sur ce point, l'orateur a déploré que la coordination entre les ministères concernés manque énormément. En outre, il évoquera un autre créneau pouvant répondre aux besoins de commerçants, «c'est celui relatif aux chambres de commerce». Sur ce point, il s'est interrogé sur le rôle que jouent ces chambres de commerce au niveau local. Tout en préconisant de «réactiver leur rôle», l'orateur estime qu'elles doivent élaborer des banques de données sur l'activité commerciale dans toutes les wilayas, nouer et tisser des liens entre les commerçants et, le cas échéant, des partenaires étrangers. Ceci note-t-il, dans le but d'encourager l'exportation et d'améliorer le produit national.