Les prix du pétrole ont marqué le pas hier à l'ouverture à New York, les investisseurs doutant de la mise en pratique de la réduction de la production évoquée la veille par le président russe Vladimir Poutine. Vers 16h30 GMT, le cours du baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, concédait 28 cent à 51,07 dollars sur le contrat pour livraison en novembre au New York Mercantile Exchange (Nymex). Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a perdu 27 cents à 52,87 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. «Le dirigeant de la plus importante compagnie pétrolière russe, Rosneft, a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de participer à une réduction de la production», a indiqué John Kilduff de Again Capital, précisant que le conglomérat pétrolier public jouissait d'une relative indépendance vis-à-vis du pouvoir politique. «Nous pensons que les chances d'une réduction volontaire de la production russe sont proches de zéro puisque de nombreuses compagnies pétrolières sont privées», ont ajouté par ailleurs les analystes de Commerzbank dans une note. La production russe a atteint un record en septembre depuis la fin de l'ère soviétique et pourrait, selon certains analystes, encore augmenter au mois d'octobre. La perspective de voir la Russie se joindre aux efforts de réduction de l'offre annoncés fin septembre par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), dont elle n'est pas membre, avaient permis aux cours de finir à leur plus haut niveau de l'année lundi. «La Russie est prête à se joindre aux mesures pour limiter la production» de pétrole, avait déclaré le président russe Vladimir Poutine lors du Congrès mondial de l'énergie à Istanbul lundi, précisant qu'un «gel ou une réduction de la production de pétrole est le seul moyen pour préserver la stabilité du secteur». Autre facteur, «poussant à la prudence, les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ont montré une production record des pays de l'OPEP», a ajouté John Kilduff.