Hier matin, ils étaient presque une centaine d'enseignants universitaires à s'être rassemblés devant le siège de la wilaya. Leurs doléances étaient on ne peut plus claires : ils ont réclamé le dégel du projet des 160 logements de fonction qui leur étaient destinés, prévu depuis 2010, mais dont les travaux n'ont encore jamais vu le jour. Ces enseignants universitaires dispensent des cours au niveau des trois universités d'Oran (Es Senia, Belgaïd et l'USTO) ainsi que dans trois écoles universitaires : EMPO, EPSTGO, PSTO. «A cause de ce qu'ils appellent la crise, le projet est gelé actuellement après être passé par une commission sectorielle», nous explique un manifestant. Ce projet, dont l'assiette foncière se trouve à Belgaïd, devait être réceptionné en 2012, si ce ne sont les nombreux couacs. «C'est le deuxième sit-in que nous faisons et nous ne comptons pas lâcher prise : sachez qu'aucun projet ne se lance avant d'être budgétisé. L'austérité ne veut pas dire l'arrêt des projets budgétisés. En fait, c'est un problème de fonctionnement de l'administration, c'est une infraction juridique commise par le service concerné», dit, avec colère, un autre manifestant avant d'ajouter : «A défaut de dégeler ce programme, nous réclamons des logements sous d'autres formules.»