La semaine des défilés s'est achevée avec un pincement au cœur, celle de ne pas pouvoir tenir sa prochain édition en février prochain sous les tentes de Bryant Park. Le gestionnaire de ce parc du cœur de Manhattan a fait savoir qu'il ne souhaitait plus accueillir l'événement qui s'y déroule pourtant depuis ses débuts, créant l'émoi dans le monde de la mode. « La Fashion Week est devenue trop importante pour le parc », a expliqué à Jo Carella, porte-parole de la Bryant Park Restoration Corporation (BPRC), l'organisme privé qui gère ce parc public, où se trouve notamment la Public Library, la grande bibliothèque de New York. « Cela a à voir avec notre mission », ajoute-t-il, relevant que le BPRC a été créé, il y a une vingtaine d'années par les frères Rockefeller, pour rendre au public un parc à l'époque délaissé et peu sûr. La semaine des défilés est jusqu'à présent le seul événement organisé qui ne soit pas ouvert au public et le village de tentes blanches n'a cessé de grossir jusqu'à occuper la majeure partie des lieux. Selon M. Carella, le calendrier est problématique, septembre étant le mois où le public peut encore profiter de la fin de l'été, et février contraignant le parc à démonter sa patinoire au lieu de la laisser jusqu'en avril. Depuis l'annonce des réticences du BPRC, le monde de la mode se mobilise, la patronne de Vogue USA Anna Wintour en tête, le parc étant un des rares lieux d'accueil extérieurs aussi central. « La Fashion Week est un événement bisannuel, internationallement reconnue... Elle est devenue le rendez-vous le plus significatif de la mode aux Etats-Unis depuis son arrivée à Bryant Park en 1993 », plaide la société IMG, organisatrice. « Nous espérons qu'une solution pourra être trouvée avec le BPRC et la mairie qui répondra aux besoins des professionnels de la mode reconnaîtra aussi l'inestimable contribution que la Fashion Week apporte à New York. » Cette semaine, près de 200 défilés ont eu lieu à New York, dont une moitié organisée sous les tentes, les autres étant disséminés en ville.