Après plusieurs mois de fermeture à cause de la réhabilitation de 2500 m d'une piste longue de 2900 mètres, l'aéroport du 8 Mai 1945, en mesure désormais de recevoir des gros porteurs, est ouvert partiellement depuis le 1er octobre. Puisque seule la compagnie nationale Air Algérie a repris normalement ses désertes sur Paris, Lyon et les vols domestiques Sétif-Alger. Assurant des vols réguliers sur Paris, Lyon et Mulhouse, la compagnie Aigle Azur ne relancera son activité qu'à partir d'aujourd'hui. La filiale de Sonatrach, Tassili Airlines, qui relie Sétif à Oran par deux vols hebdomadaires (lundi et jeudi), a repris son activité le 12 octobre. Alors que le retour de la compagnie lowcoast, les 3 A (Atlas Atlantiques Airlines) assurant une rotation hebdomadaire (le vendredi) Sétif-Saint-Etienne, où réside une importante communauté native des Hauts-Plateaux sétifiens, n'est prévu que le 21 du mois. A noter que la reprise du trafic a, le moins qu'on puisse dire, fait le bonheur des voyageurs et de la compagnie nationale affichant, nous dit-on, complet, à l'aller comme au retour. Afin d'avoir des parts de marché, Aigle Azur qui avait initialement programmé son retour pour le 27 du mois, revoit sa copie et décide donc, rentabilité oblige, de revenir plutôt que prévu. Coïncidant avec la baisse de température et le retour progressif de la saison des pluies et du mauvais temps, la reprise de l'activité de l'aéroport, accusant un important manque à gagner, risque de marquer le pas d'autant plus que les promesses de nombreux responsables, à leur tête l'actuel ministre des Transports et des Travaux publics, Boudjemaâ Talaï, ainsi que l'ancien Amar Ghoul, relatifs à l'installation d'ILS (instrument landing system) ne sont toujours pas suivis de concret. «Il ne faut pas se leurrer, sans l'ILS l'aéroport va, à la moindre chute de neige et au moindre brouillard, baisser le rideau. Le moment est venu pour que les responsables tiennent leurs engagements. Les bonnes volontés doivent, une nouvelle fois, se mobiliser pour que la structure puisse bénéficier d'un tel équipement. L'établissement, qui prend de l'essor de jour en jour, ne peut plus fonctionner sans cet équipement facile à installer, avec un peu de bonne volonté et l'engagement des autorités …», soulignent sous le sceau de l'anonymat des professionnels de l'aéroport qui attendent à l'instar des voyageurs le «dégel» du projet de la nouvelle aérogare dotée d'une enveloppe de 200 millions de dinars. Les pouvoirs publics qui ont consenti à accorder une dérogation à Oran sont invités à faire autant avec la structure de Sétif.