La corporation des sapeurs-pompiers de la wilaya de Tizi Ouzou connaît, ces jours-ci, une forte polémique au sujet de la gestion des œuvres sociales. Selon des échos, la section syndicale des pompiers affiliés à l'UGTA aurait contesté la démarche adoptée par le responsable de la commission des œuvres sociales ainsi que le rôle de la cellule locale du syndicat national du personnel de l'administration publique (Snapap) au sein même de la corporation. Il y a une semaine, les représentants de l'ex-syndicat unique ont tenu un rassemblement de protestation devant la direction de la Protection civile pour dénoncer « la mainmise du Snapap sur les œuvres sociales et exigé le départ du chef d'unité principale des pompiers », de la wilaya. Une contestation qui a fait réagir le président de la commission des œuvres sociales des sapeurs-pompiers. Dans une déclaration signée en son nom propre, Mouloud Doufène affirme : « Les déclarations de la cellule syndicale de l'UGTA sont avancées sans aucun fondement valable », ajoutant plus loin que « la commission actuelle (des œuvres sociales) agit conformément à la réglementation en vigueur ». Pour M. Doufène deux membres de la cellule syndicale de l'UGTA font partie de « la commission (qui) n'a enregistré aucun recours ni aucune réclamation après deux délibérations successives ». Au nom de la section locale du Snapap, Hatem Belaïd se défend de toute mainmise sur les œuvres sociales et déclare « souhaiter l'apaisement au sein de ce corps (qui) n'est nullement perturbé dans sa mission éminemment noble ». Cette brouille intersyndicale remonte au lendemain de l'installation par le wali de la commission des œuvres sociales, le 24 août 2003. Une opération qui survient après la décentralisation des budgets des œuvres sociales à la même année. L'instance qui préside à la gestion de cet argent est composée de membres issus de dix unités de sapeurs-pompiers de Tizi Ouzou, tous élus par leurs pairs avec un mandat de trois ans. Selon M. Doufène, deux membres de l'administration font partie de cette commission qui a eu à adopter deux délibérations d'affectation d'une enveloppe de 270 millions de centimes en 2002 et de 260 millions de centimes en 2003. Ces affectations n'ont pas eu l'assentiment des syndicalistes de l'UGTA qui en contestent le fondement et la destination. Une journée de protestation a été marquée en ce sens la semaine dernière doublée d'une conférence de presse. Toutes nos tentatives de prendre attache avec ces protestataires, pour avoir leur avis, se sont avérées vaines.