De nombreux pays producteurs de pétrole non membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sont prêts à réduire leur production afin de stabiliser le marché pétrolier, a affirmé hier le ministre saoudien du Pétrole, Khalid Al Falih. «Des pays non membres de l'Opep ont montré leur volonté de se joindre à cet effort. Et sans mentionner de noms, de nombreux pays ont dit qu'ils sont prêts non seulement au gel, mais aussi à agir pour limiter la production à des niveaux sains qui correspondent à ce qui va se passer pour l'Opep», a-t-il soutenu lors de son intervention à la conférence Oil & Money, à Londres. Le ministre saoudien a fait savoir que des discussions sont en cours sur la façon de mettre en œuvre l'accord conclu à Alger le mois dernier. Jusqu'à présent, seule la Russie, par la voix de son président, Vladimir Poutine, a déclaré qu'elle était prête à soutenir un accord pour limiter la production alors que d'autres producteurs non membres de l'Opep, dont le Mexique et la Norvège, ont dit qu'ils ne comptent pas limiter la production. «Nous allons travailler avec nos collègues et la décision, je pense, sera juste et équitable à tous les pays», a assuré Khalid Al Falih, dans une interview après son discours. Celui-ci s'est monté optimiste quant à l'évolution du marché pétrolier, déclarant : «Nous sommes maintenant à la fin d'un ralentissement considérable.» Pour sa part, le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, a jugé mardi dernier que les discussions au sein de l'Organisation sur une limitation de la production de pétrole en étaient à la mi-temps. «Nous en sommes à la mi-temps (...) après nous être réunis à Alger puis à Istanbul, où nous avons invité nos partenaires à se joindre à nous», avait expliqué M. Barkindo lors de la conférence Oil & Money à Londres. «Maintenant, nous nous préparons à jouer la deuxième mi-temps, à Vienne, à la fin du mois d'octobre», avait-il ajouté. Ce n'est que lors d'une réunion ultérieure de l'Organisation que pourrait être concrétisée la limitation de production dont le principe a été annoncé à Alger. La perspective d'un accord entre pays producteurs en vue de réduire l'offre mondiale pour la première fois depuis 2008 a permis aux cours du brut de se raffermir ces dernières semaines, le brent de la mer du Nord s'installant au-dessus des 50 dollars.