Réagissant positivement aux annonces faites par l'Opep et la Russie, les prix du pétrole sont repartis à la hausse, atteignant, hier dans la matinée, les 52,73 dollars le baril. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a constaté, dans son rapport mensuel publié hier, une augmentation de sa production de septembre dernier, un plus haut depuis plusieurs années. Sa prévision de la croissance de l'offre non Opep a été également revue à la hausse, ce qui devrait amplifier l'offre excédentaire sur le marché mondial l'année prochaine, en dépit de l'accord de principe sur une limitation de la production. Selon le rapport, les pays membres de l'Organisation ont produit 33,39 millions de barils par jour (bpj) le mois dernier, un volume en hausse de 220 000 bpj par rapport à août. Quant à l'offre des pays non Opep, le rapport prévoit pour 2017 une hausse de 240 000 bpj, soit 40 000 de plus qu'auparavant, notamment pour prendre en compte un relèvement de la prévision pour la Russie. Lors d'une réunion informelle à Alger fin septembre, l'Opep s'est accordée sur le principe d'une réduction de l'offre entre 32,5 et 33 millions de bpj. Mieux encore, le secrétaire général de l'Opep, Mohammed Barkindo, a indiqué, mardi soir en marge du congrès mondial de l'énergie qui se tient à Istanbul, qu'un accord éventuel de gel de la production pétrolière serait sans doute conclu pour six mois dans un premier temps, avant d'être réexaminé. Notons que les ministres des pays membres de l'Organisation profitent du congrès mondial de l'énergie d'Istanbul pour réaffirmer leur soutien au projet ébauché à la fin du mois dernier à Alger et qu'ils espèrent adopter définitivement fin novembre. «Je peux affirmer que de nombreux pays extérieurs à l'Opep sont disposés à s'y joindre (...) nous ne parlons pas de soutien, nous parlons de contribution», a déclaré à Reuters mardi dernier le ministre saoudien de l'Energie, Khalid Al Falih. Des représentants de plusieurs pays membres ou non de l'OPEP, dont la Russie, l'Azerbaïdjan et probablement le Mexique devaient prendre part à une réunion prévue en marge du congrès. Tout accord issu de ces discussions s'appliquerait dans un premier temps pour six mois et serait ensuite réévalué, a précisé Mohammed Barkindo. Ce dernier a indiqué que les pays membres de l'Opep étaient «confiants dans le fait que les autres producteurs non Opep se joindront à l'accord, parce qu'il sert les intérêts de tous les producteurs (...) et aussi des consommateurs.» Eulogio Del Pino, le ministre du Pétrole du Venezuela, s'est quant à lui prononcé en faveur d'un accord valable d'emblée pour un an afin qu'il couvre les périodes de pic de la production des différents pays. Le mois dernier à Alger, l'OPEP a conclu un accord de principe sur une réduction limitée de sa production, censée revenir entre 32,5 et 33 millions de barils par jour, alors qu'elle évolue actuellement autour de 33,6 millions de bpj, un plus haut historique. Réagissant positivement aux annonces faites par l'Opep et la Russie, les prix du pétrole sont repartis, hier, à la hausse en cours d'échanges européens. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a progressé de 32 cents à 52,73 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres. Le baril de light sweet crude (WTI) pour le contrat de novembre a gagné 19 cents, à 50,98 dollars.