Le Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS) de Boumerdès met beaucoup de retard pour verser l'aide de 500 000 dinars aux salariés affiliés à la CNAS et aux retraités pour l'acquisition d'un appartement neuf de type LSP/LAP ou la construction d'un logement rural. Le constat a été fait par les demandeurs de cette aide. Ainsi, sur les 800 demandes déposées en 2015, moins d'une centaine uniquement ont été approuvées par la commission nationale. Néanmoins, à ce jour, seulement une soixantaine de personnes ont bénéficié de l'aide, a-t-on appris. «Cela fait quatre ans que j'ai déposé mon dossier. Je remplis toutes les conditions, mais l'aide n'est toujours pas versée au promoteur. A chaque fois que je viens réclamer, on me demande de patienter», dira Mohamed, qui occupe un logement socio-participatif à Tidjelabine. L'établissement de la liste des bénéficiaires se fait d'abord par une commission de wilaya, qui se réunit une ou deux fois par an avant de la transmettre à la commission nationale pour l'examen des recours et son approbation. La liste sera envoyée ensuite à la direction régionale de Tizi Ouzou, qui se charge de verser l'aide aux concernés. Un long parcours parsemé de blocages et de lourdeurs bureaucratiques. Les demandeurs doivent avoir cotisé durant trois ans ou plus à la CNAS et disposer d'un contrat de travail indéterminé. Il est à noter enfin que même le programme des 934 logements lancé par la FNPOS au niveau de la wilaya connaît des retards considérables dans sa réalisation. Les tarifs des transports en hausse Les prix pratiqués par les transporteurs de voyageurs assurant la ligne Boumerdès-Tizi Ouzou ont été augmentés ces derniers jours de 30 % sans l'aval de la direction des transports. Les voyageurs payent désormais 100 DA, alors que ce montant était fixé au début de l'année à 70 DA après la hausse des prix des carburants du début de l'année. En l'absence des autorités, ce sont les voyageurs eux-mêmes qui tentent de se faire justice en dénonçant ces augmentations «illégales et injustifiées». Des rixes entre les receveurs et les voyageurs se produisent régulièrement. «Vous voulez faire fortune sur notre dos. Je n'accepterai jamais cela et je paierai le prix fixé par la direction des transports, pas plus», s'est écrié un voyageur avant-hier à la figure d'un receveur aux Issers. Le premier est allé jusqu'à se plaindre auprès des policiers qui régulent la circulation au niveau des arrêts de bus. Mais les policiers n'ont rien pu faire, arguant que seule la direction des transports peut régler le problème en infligeant des sanctions contre les transporteurs véreux en vue de les rappeler à l'ordre.