Le programme de logements FNPOS lancé depuis plus de deux années à Sétif peine à répondre aux attentes des demandeurs sous le poids de « procédure de mise au point, de réglage du dispositif et d'assainissement des listes ». Pour la tranche des 200 logements achevés sur le programme des 600 logements inscrit à Sétif, les souscripteurs attendent leur clé depuis des mois. Selon Djaïdri Haouès, président de la commission et membre du secrétariat de l'UGTA, la procédure de présélection des bénéficiaires encore en cours devrait prendre fin d'ici la fin de l'année, mais sans pour autant verser dans d'autres détails inhérents aux retards accusés par la commission de validation des dossiers. Sur un total de 6 000 souscripteurs, 600 acquéreurs devraient figurer sur les listes finales de FNPOS, et d'aucuns ne ménagent guère le caractère occulte de la procédure et les pressions syndicales sous l'autorité de l'UGTA. Le Fonds de péréquation des œuvres sociales est alimenté par les cotisations fixées sur la base d'un pourcentage de base de 0,5% calculé sur le salaire et dont 0,1% est versé à la CNAS. Une véritable banque à vocation sociale est alors créée. Pour rappel, le FNPOS propose l'accès au logement aux travailleurs souscripteurs avec un montage financier (aide FNPOS, aide CNL, apport personnel). Deux formules sont mises en place, à savoir des enveloppes d'aides fixées à hauteur de 250 000 DA, ou des prêts sans intérêts plafonnés à 500 000 DA. Le programme avait donc suscité une grosse attente chez les demandeurs de logements à travers une vaste opération de distribution de formulaires et de dépôts de dossiers il y a de cela deux années. Cependant, au lendemain des promesses pour l'acquisition de logement à bas prix par le biais de montages financiers, c'est le black-out généré par le « blocage » des listes qui alimente les critiques sur la nature du statut du Fonds que certains imputent la responsabilité aux milieux syndicaux de l'UGTA dans les premières opérations d'aide et de distribution de logements. Dans ce cas de figure, au moment où la suspension des listes demeure encore non expliquée par le président de la commission FNPOS de Sétif, et le déblocage des listes apparaît à l'ordre du jour, certains n'hésitent pas à soulever le problème d'affiliation à l'UGTA prôné par le groupe de pression syndical dans une intention d'occulter tout caractère public à l'opération destinée pourtant aux travailleurs algériens sans distinction syndicale. A. B. La Tribune