Plus d'une centaine de personnes ont observé hier matin un sit-in devant le siège de l'APC d'Ath Mansour, 45 km à l'est de Bouira. Les contestataires dénoncent «l'usage excessif des explosifs au niveau des carrières d'agrégats du sud de la commune et aussi pour réclamer de l'eau potable». Nadir Bétatache, président de l'association Jeunesse sans frontières, dénonce : «Plusieurs logements sont endommagés à cause des fortes détonations. L'air est devenu irrespirable, tant il est chargé de poussière émanant de ces carrières.» Les protestataires exigent des pouvoirs publics de prendre des mesures urgentes afin d'obliger les propriétaires des carrières «à cesser l'usage effréné des explosifs». Ce mouvement de protestation a été suivi d'une grève générale qui a paralysé totalement Ath Mansour. «Nous avons soumis notre plate-forme de revendications au chef de daïra de M'Chedallah et aux représentants de la direction de l'énergie et des mines. Les pouvoirs publics doivent prendre des décisions en urgence, et ce, afin d'éviter que la situation ne s'aggrave», dira Ahmed Saâdi, P/APC d'Ath Mansour. Le deuxième point soulevé par les contestataires est la pénurie d'eau potable. Les robinets sont à sec depuis plus de deux mois. «Comment se fait-il que les foyers des communes du nord de la wilaya de Bordj Bou Arréridj bénéficient de l'eau du barrage Tilesdit, alors qu'à Ath Mansour, on continue de s'approvisionner en eau potable par citerne ? Si ce problème n'est pas réglé dans les plus brefs délais, nous serons obligés de fermer les vannes», diront les protestataires.