Le nombre de jeunes inscrits au début du mois en cours pour suivre une formation au niveau des deux CFPA de Bordj Menaïel est insignifiant. C'est ce que nous avons constaté sur place lors des concours d'accès à l'ancien et le nouveau CFPA. Des concours qui, en réalité, ne sont qu'une formalité. Et pour cause, les formations proposées dans certains métiers, tels que la maçonnerie, le jardinage, la cuisine, l'entretien d'engins agricoles ou la boucherie, n'offrent pas beaucoup de chance de réussite dans la vie professionnelle. En plus de cela, la durée de la formation est jugée très longue par les jeunes. Elle est de 12 mois pour le diplôme de certificat d'aptitude professionnelle et 30 mois pour le diplôme de technicien supérieur. «Au moment où le monde s'oriente vers les technologies de pointe et les pouvoirs publics plaident la mise en place d'une industrie performante ainsi qu'une agriculture productive, les centres de formation étatiques continuent de proposer une panoplie de formations dépassées par le temps et non demandées sur le marché du travail. Certains programmes de formation n'ont pas été actualisés depuis les années 1970», confesse un formateur. Une situation qui fait le bonheur des écoles de formation privées qui sont très sollicitées de nos jours par les jeunes n'ayant pas réussi dans leur cursus scolaire, voire même par les étudiants. Ces écoles proposent des formations en phase avec le développement économique et les standards internationaux. Elles dispensent des formations en hygiène sécurité environnement (HSE), en géométrie, en topographie ainsi qu'en infographie. Ces formations sont très demandées par les entreprises. Mais elles sont inaccessibles pour les enfants des couches défavorisées, et ce, à cause des prix exorbitants pratiqués par les écoles privées.