C'est dans l'optique de promouvoir le rôle du médecin généraliste et de réitérer leur principale revendication, celle relative à un statut à part, qu'une journée médico-chirurgicale, la sixième du genre, a eu lieu, hier, à la bibliothèque principale de Bouira. Cette rencontre, qui a drainé la participation de quelque 200 praticiens venus de 20 wilayas du pays, a été organisée par le collège de Bouira, affilié à la Société algérienne de médecine générale (SAMG). D'importants thèmes, comme les douleurs thoraciques, le syndrome coronarien, le rein et le diabète ont été animés à l'occasion de cette journée par plusieurs professeurs de différentes spécialités. La programmation de ces thèmes vise surtout à enrichir les capacités et le savoir du médecin généraliste, appelé à s'adapter aux nouveautés du domaine de la santé, ont fait savoir les organisateurs. La Société algérienne des médecins généralistes, créée par un collectif de généralistes en octobre 2011, vise essentiellement à valoriser la formation médicale continue du médecin généraliste, de créer un espace de rencontre scientifique et de champs d'expérience, a déclaré à El watan le Dr Tafat, membre de la SAMG, en précisant au passage que l'une des revendications principales sur laquelle s'est penchée cette association est de faire aboutir à un statut à part le médecin généraliste et développer la médecine de famille en Algérie. «La SNMG est membre à part entière de la World organisation of national collège (Wonca)», une organisation mondiale de la médecine de famille, dit M. Tafat, qui a indiqué que l'Algérie est membre de cette organisation, dont le 21e congrès va se tenir le 4 novembre prochain au Brésil. Les participants à cette journée dédiée exclusivement à la valorisation de la formation médicale des praticiens étaient unanimes à réclamer un statut à part, celui de la spécialisation de la médecine générale. «La médecine générale n'existe pas en Algérie, nous sommes la pièce manquante dans l'examen de résidanat. Il n'y a jamais eu un diplôme en médecine générale», a déploré de son côté le Dr Tamache Azeddine, également secrétaire générale de la Société algérienne de médecine générale, en précisant que les praticiens de la santé, y compris les spécialistes, sont en train d'exercer la médecine générale par défaut. «Notre Société à caractère purement scientifique vise essentiellement à instaurer la spécialité de la médecine générale, la médecine de famille en Algérie à l'instar des autres pays du monde, comme les USA, la France et la Tunisie», a-t-il expliqué. Les deux départements de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et de la Recherche et de l'Enseignement supérieurs ont engagé une réflexion sur la spécialisation de la médecine générale en Algérie, a-t-on appris des mêmes participants.