Des médecins ont appelé, hier, lors d'une rencontre régionale organisée à l'institut national de la productivité et de développement de l'industrie de Boumerdès, à l'inscription de la médecine générale et de famille comme une spécialité à part entière dans le système de santé. «Nous avons organisé cette journée dans le but de redonner à la médecine générale sa place et réclamer ainsi sa revalorisation car elle est le pilier essentiel du système de santé en Algérie», a déclaré le Dr Tafat Bouzid, vice-président de la Société algérienne de médecine générale (Samg). «Le médecin généraliste est marginalisé alors qu'il est l'acteur principal de la santé dans notre pays», a-t-il relevé avant d'insister sur la nécessité d'organiser des formations continues au profit des praticiens généralistes. «L'enseignement de cette discipline ne doit pas être une obligation pour les étudiants qui ont échoué au concours d'accès au résidanat», a-t-il suggéré. Les participants, venus de différentes wilayas du pays, ont souhaité que de telles rencontres se généralisent afin de permettre la maitrise des techniques de fonctionnement des équipements médicaux. «Nous ne voulons pas que ce genre de rencontres soient de simples tribunes pour les médecins, mais nous appelons à ce qu'elles soient des occasions qui nous aideront à évaluer les compétences des praticiens», a-t-il soutenu. Notre interlocuteur s'est plaint du problème du manque de formation continue pour le médecin généraliste en précisant que les consultations de malades se font au niveau des hôpitaux alors qu'elles peuvent être assurées par un médecin généraliste au niveau des centres de soins. Le Dr Diboune a, quant à lui, rappelé les principes de la déontologie médicale devant être respectés par le personnel du secteur dans le but d'assurer une meilleure prise en charge des patients.