Stabilité politique et redressement économique. Le président Bouteflika dresse un bilan positif de son règne et affiche son optimisme pour l'avenir. Dans un message diffusé par l'Agence Presse Service (APS) à l'occasion du 62e anniversaire du déclenchement de la Guerre de Libération nationale, le 1er Novembre 1954, le chef de l'Etat revient d'abord sur la révision constitutionnelle qui a conforté, selon lui, «les règles de la démocratie pluraliste et enrichi le système électoral avec de nouvelles garanties de transparence et d'impartialité». Les rédacteurs du message présidentiel relèvent même, comme s'il s'agissait d'un exploit, «le fait que cette nouvelle Constitution évoque le renforcement de la place et des droits de l'opposition, y compris à l'intérieur du Parlement». Poursuivant, le message loue à nouveau ces réformes politiques, ignorant ainsi les vives critiques de l'écrasante majorité des partis de l'opposition. «C'est dans ce contexte que nous nous dirigeons vers la tenue d'élections législatives, puis locales, l'année prochaine, dans le cadre d'un code électoral récemment mis à jour pour prendre en compte les nouvelles garanties de transparence édictées par le Constitution», lit-on dans le communiqué de la Présidence. La Haute instance indépendante de surveillance des élections est considérée, par le locataire d'El Mouradia, comme un «gage» de transparence des élections. «La mise en place de la Haute instance indépendante de surveillance des élections a été engagée afin que cette institution soit opérationnelle avant les prochaines élections législatives. Je veillerai à la concrétisation et au respect de tous ces nouveaux acquis, de sorte que la démocratie accomplisse de nouvelles avancées dans notre pays, que notre peuple s'investisse plus dans le choix de ses représentants et que les Assemblées qui en résulteront, aux niveaux national et local, puissent concourir davantage au succès des réformes et du développement à tous les niveaux», ajoute le président Bouteflika dans ce texte. Dans la foulée, il appelle la classe politique à «préserver la stabilité politique». «Le succès de la démocratie pluraliste exige la stabilité. J'appelle donc toutes nos formations politiques à concourir à la préservation de cette stabilité. C'est là une obligation pour chacun, envers le peuple, source de la démocratie, et envers la patrie unique pour tous», ajoute-t-il. La crise et les centaines de milliards de dollars Evoquant la situation économique actuelle, le président Bouteflika évite de parler de la crise, en préférant l'utilisation de l'expression peu choquante de «difficultés financières conjoncturelles». «De fait, le redressement de notre situation économique et financière est à notre portée. Le nouveau modèle de croissance adopté récemment permettra une mise en valeur plus intense de nos riches potentialités pour bâtir une économie plus diversifiée, capable de répondre aux besoins de notre jeunesse en emplois, et à même de pérenniser nos options sociales», ajoute-t-il. Dans ce sens, il appelle à «la mobilisation nationale, afin de poursuivre notre processus prometteur de développement». Sans aucune remise en cause de sa politique qui s'est soldée par un échec économique visible, le président Bouteflika s'explique sur le sort réservé à près de 1000 milliards de dollars. Une cagnotte dépensée, selon le message, pour «le bien-être des citoyens». «Durant près de deux décennies, des efforts gigantesques ont été investis et des résultats remarquables ont été atteints. Des centaines de milliards de dollars de revenus pétroliers ont été mobilisés, notamment pour la construction des écoles, des universités, des hôpitaux, des logements, des amenées d'énergie et d'eau courante, ainsi que dans les infrastructures de base», ajoute-t-il, en «relevant la baisse du taux de chômage et d'autres réalisations».