Le président de la République est revenu sur les amendements apportés à la Loi fondamentale dont certains ont été jugés historiques. C'était inévitable. Et comment aurait-il été possible de ne pas faire référence en pareille circonstance à un tel document qui en plus de renseigner sur le niveau atteint par le pays en matière de démocratie et des libertés tout court permet de retracer les événements dramatiques qu'il a eu à traverser. Tant de chemin parcouru. La célébration du 62ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération a donné l'occasion au président de la République de revenir sur les amendements apportés à la Loi fondamentale dont certains ont été jugés historiques, pour le mesurer. «La Constitution révisée au début de cette année a conforté les règles de la démocratie pluraliste, renforcé la place et les droits de l'opposition, y compris à l'intérieur du Parlement, et enrichi notre système électoral avec de nouvelles garanties de transparence et d'impartialité», a affirmé hier le chef de l'Etat dans un message adressé à la nation. «C'est dans ce contexte que nous nous dirigeons vers la tenue d'élections législatives, puis locales, l'année prochaine, dans le cadre d'un Code électoral récemment mis à jour pour prendre en compte les nouvelles garanties de transparence édictées par la Constitution», a souligné le président de la République. Toutes les mesures pour garantir le succès de ces rendez-vous qui doivent décider de l'avenir des Algériens pour les cinq prochaines années ont été prises. «La mise en place de la Haute instance indépendante de surveillance des élections a été engagée afin que cette institution soit opérationnelle avant les prochaines élections législatives», a indiqué le premier magistrat du pays qui s'est engagé à veiller à ce que les choix des électeurs soient respectés. «Je veillerai à la concrétisation et au respect de tous ces nouveaux acquis, de sorte que la démocratie accomplisse de nouvelles avancées dans notre pays, que notre peuple s'investisse plus dans le choix de ses représentants, et que les assemblées qui en résulteront, au niveau national et local, puissent concourir davantage au succès des réformes et du développement à tous les niveaux», a affirmé Abdelaziz Bouteflika en sa qualité de garant de la Constitution qui a fait un clin d'oeil à ceux qui estiment avoir un destin national. Briguer la fonction suprême est légitime. «Certes, l'ambition de l'accès au pouvoir est la finalité du pluralisme démocratique», a souligné le locataire du palais d'El Mouradia. Sauf que cela répondra à au moins une exigence. Quelle est-elle? «Le succès de la démocratie pluraliste exige la stabilité», a fait remarquer le chef de l'Etat. Une exigence exacerbée aujourd'hui par les conflits qui secouent nos voisins (Libyens, Tunisiens, Maliens...). Abdelaziz Bouteflika met en garde: «J'appelle donc toutes nos formations politiques à concourir à la préservation de cette stabilité. C'est là une obligation pour chacun, envers le peuple, source de la démocratie et envers la patrie unique pour tous», a prévenu le président de la République.