Dès le coup de sifflet final de la rencontre MCO-ESS avec la défaite des Hamraoua, les supporters ont compris leur désillusion, qui n'en était pas une pour certains qui avaient compris depuis longtemps que le MCO allait payer très cher sa politique tatillonne de recrutement appliquée en début de saison. Au lieu que ses actuels dirigeants, qui ont une expérience de 15 ans dans le domaine de la gestion du MCO, apprennent la leçon et « montent » une grande équipe forte dans ses trois compartiments de jeu avec des doublures de valeur, ils ont préféré fêter le maintien (saison dernière) comme si le MCO et Djebari Youcef avaient gagné la Champion's league africaine. Depuis la création de ce grand et prestigieux club de l'Ouest, le MCO n'a jamais compté, dans ses différentes formations, 5 défenseurs seulement (sur 30 joueurs) comme c'est le cas cette saison. Les dirigeants n'ont pas compris que la saison est longue et tributaire de blessures et de suspensions, ce qui s'est confirmé face à l'ESS. Tout cela à cause de cette politique de gestion approximative qu'a approuvée l'ex-entraîneur Mechri Abdallah par son silence anormal à l'époque et la suffisance des dirigeants qui clamaient à qui voulait les entendre qu'ils « avaient fait un recrutement ». Il fallait que Binya et Bellabès soient suspendus pour que la gestion sportive du MCO soit vue sous son vrai jour. Par ailleurs, juste après la défaite, les proches du club ont commencé à révéler quelques vérités, dont la mauvaise préparation d'intersaison en Tunisie où les joueurs passaient des nuits blanches en l'absence des dirigeants, l'interférence de certains parasites dans la gestion du comité directeur, l'indiscipline flagrante des « anciens » joueurs s'absentant à leur gré des entraînements et étant inscrit sur la feuille de match tels Mezaï, Daoud Bouabdallah, Daoud Sofiane, Moumen, Hamidi, alors que les joueurs assidus n'étaient ni inscrits sur la feuille de match ni même convoqués. Une chose est sûre, le MCO nage dans un épais brouillard. La tenue de l'assemblée générale, mardi prochain, dont la composante espère des solutions du comité directeur et de son président pour une sortie de crise avant qu'il ne soit trop tard, risque d'être houleuse. Côté finances, certains membres de l'assemblée sont pressés de savoir comment des milliards ont été judicieusement dépensés par le comité directeur. Même s'il faut reconnaître que Djebari Youcef et son groupe ont sauvé le MCO des affres de la relégation.