Le miracle auquel croyaient certains irréductibles optimistes n'a finalement pas eu lieu laissant place à une totale désillusion, dont n'avait pourtant aucunement besoin ce malheureux MCO, plus que jamais au fond du gouffre. Certes, l'humiliation face à Ismaïli sous la forme d'une historique et humiliante défaite (2-6) est aussi amère que cruelle pour ce MCo qui vit l'une des plus noires crises de son existence, mais qui n'a paradoxalement guère suscité “l'indignation”, “la colère”, voire la ”révolte” des Hamraouas, comme cela a été le cas, à maintes reprises, par le passé. C'était du reste prévisible eu égard à la situation conflictuelle au sein de la bâtisse mouloudéenne et surtout aux conditions dans lesquelles l'équipe qui a effectué le déplacement en Egypte a préparé ce très important match retour du tour préliminaire de la champion's league africaine. Cette élimination sans gloire, n'arrangeant en rien les choses, les proches supporters et “socios” du club d'El-Hamri commencent, cela dit, à avoir vraiment peur pour l'avenir de leur Mouloudia, qui se morfond dans les bas-fonds du classement hiérarchique de la première division. C'est, d'ailleurs, pour tenter de parer au plus pressé et de réparer le plus tôt possible ce qui peut être réparé que toutes les parties adverses d'hier se sont réconciliées, “dans l'intérêt absolu du MCO”, affirme-t-on. Le président élu, Kacem Elimam, celui qui a été déchu, Youcef Djebbari, ainsi que les représentants de l'association des anciens joueurs se sont, en effet, rencontrés et décidé d'un commun accord d'enterrer la hache de guerre et de mettre de côté leurs problèmes personnels et leurs différends afin de travailler “main dans la main” et d'œuvrer “tous ensemble” pour la survie du Mouloudia d'Oran. Elimam et Djebbari enterrent la hache de guerre C'est ainsi qu'une réunion extraordinaire devait se tenir hier à partir de 17h à El-Hamri (piscine Gallia) et à laquelle devaient prendre part toutes les parties concernées, y compris les joueurs réfractaires qui s'entraînent quotidiennement au stade de la Lofa sous la coupe du tandem Maâtallah-Bouha. Même Abdelkader Fréha, pris à partie à Bel-Abbès par les partisans d'Elimam, a promis d'être présent. Il est donc très probable que des décisions importantes soient prises communément par les parties concernées, même si la présence de Youcef Djebbari semblait incertaine dans la mesure où l'ex-président devait rentrer vendredi, au plus tard hier, d'un voyage d'affaires à l'étranger. Quant à la délégation mouloudéenne, qui a quitté hier matin l'Egypte à destination de Casablanca, elle devait arriver à Oran hier après-midi ou, à défaut, cette matinée. A. K.