Depuis la 5e journée de championnat professionnel, la sonnette d'alarme est tirée pour attirer l'attention sur un dérapage (hélas devenu réel) concernant l'atelier «désignation» des arbitres dans son aspect fonctionnel et relationnel. Ne fallait-il pas modérer ou carrément cesser (en cherchant d'autres alternatives) d'utiliser les mêmes arbitres avec les mêmes équipes, dans un intervalle réduit, afin de leur éviter des situations conflictuelles vis-à-vis des clubs suite à certains états confusionnels ? L'entêtement et le maintien, par ceux qui tiennent les rênes de l'arbitrage, de la démarche d'utilisation des arbitres de manière «déraisonnable», insoutenable et même invivable pour ces «magistrats des terrains», devait aboutir à cette situation de blocage et de litige où des intervenants victimes d'erreurs d'arbitrage (devenues nombreuses) stigmatisent les arbitres et les fustigent. Comme beaucoup de monde le pense, les arbitres demeurent ces hommes de devoir pourvus des lois de jeu qui leur recommandent d'abord de se pourvoir avant qu'elles leur confèrent des pouvoirs. Cependant, ce qu'ignorent certains, et ils sont nombreux, c'est qu'en matière de désignation et de gestion de leurs carrières, ils n'ont, et cela depuis la nuit des temps, jamais été consultés ou associés à la gestion de leur quotidien ou avenir sportif, en leur signifiant à chaque doléance de leur part qu'ils doivent s'exécuter ou se voir enfuit dans un tiroir. Sans rappeler ceux qui, lors des stages, évoquent l'omerta et osent prendre le crachoir. Beaucoup d'observateurs au fait de la «planète» de l'arbitrage s'interrogent sur le timing et le bien-fondé du bulletin de «bonne santé» concernant les arbitres algériens rendu public (stage Futuro III) par Massimo Busacca, patron de l'arbitrage de la FIFA et sa proclamation «verbale» encensant nos chevaliers du sifflet. Ces mêmes observateurs restent abasourdis par le nombre d'examens de passage de grade et du nombre de «reçus», particulièrement au grade de «fédéral», organisés par la CFA sans aborder les anciens titrés «fédéraux» oubliés faute d'être parrainés ou solidement liés. Cette «armée» d'arbitres fédéraux a-t-elle été mise dans un trou ? Pourquoi s'acharner à désigner des arbitres jusqu'au bout, au moment où ils sont sur les genous pour se faire prendre par le cou ou mourir debout ? Nous n'en sommes qu'au premier quart du championnat et il y a de quoi faire une (grande) moue…