Les habitants du 48 rue Oukil, à El Mouradia, sont en conflit avec leur voisin qui se trouve être un promoteur immobilier ayant acheté le terrain sis au 50 rue Oukil. Selon les habitants, le promoteur en question aurait empiété sur leur terrain afin de faire une excavatrice afin de démolir l'ancienne bâtisse qui se trouvait son terrain. Aussi, les habitants dénoncent le fait que l'APC d'El Mouradia n'a rien fait pour aider les habitants de l'immeuble à régler le problème. D'après deux résidants que nous avons rencontrés sur les lieux, l'APC ne fournirait aucune aide pour mettre fin à ce problème qui tarde à se résoudre, «nous avons envoyé de nombreuses lettres au président de l'APC, nous avons contacté aussi le wali délégué par courrier et nous nous sommes même déplacés, mais le président de l'APC n'a pas voulu nous recevoir», explique une voisine. Par ailleurs, nous avons appris que les habitants ont demandé à voir le permis de construire, «c'est un document officiel, et la loi autorise quiconque à prendre connaissance de ce document, car il est légal et enregistré au siège de l'APC, mais même cette requête est tombée dans l'oreille d'un sourd», reprend-elle. L'un des habitants de l'immeuble en danger a également mentionné des lettres envoyées au ministre de l'Habitat, au Premier ministre, ainsi qu'au wali d'Alger, expliquant en détail la situation, «mais même avec toutes ces lettres, aucune de nos demandes n'a abouti», s'étonne un père de famille. Par chance, nous avons réussi à joindre le promoteur et propriétaire du terrain en question. Ce dernier, qui a bien voulu répondre à nos questions, nous a informés que les documents obligatoires pour le lancement et la construction de son projet sont en sa possession, «je travaille dans la légalité la plus totale. Avant de démolir j'ai fait la demande pour avoir le permis de démolition et de construction», informe-t-il, tout en indiquant que «l'acte de propriété ainsi que le livret foncier sont aussi en ma possession, de ce fait je n'ai absolument rien à me reprocher», assure-t-il. Les habitants ayant déposé plainte, l'affaire est aujourd'hui en justice et chaque partie affirme qu'il a raison.