Les territoires palestiniens faisaient encore face hier à l'agression israélienne lancée mercredi et qui a déjà fait une quarantaine de tués dont 19 durant la seule journée de vendredi. Le bilan s'est alourdi hier avec quatre nouvelles victimes toujours dans la bande de Ghaza. Les chiffres sont donnés par des sources médicales palestiniennes. Dans cette ville, un appareil israélien a tiré un missile sur la voiture qui transportait Louaye Al Bournou, un responsable local des Brigades Ezzedine Al Qassam chargé de la fabrication d'armes au sein du groupe, a-t-on indiqué de mêmes sources. Quatre autres militants ont été blessés. A Beït Hanoun, dans le nord de la bande de Ghaza, où l'armée israélienne continue d'occuper la ville, Marwan Abou Harbid, 46 ans, a péri à la suite de tirs d'obus d'artillerie contre sa maison. Dans cette ville, un militant du Hamas, Ibrahim Al Bassiouni, 18 ans, a été tué par des tireurs d'élite israéliens. A Jabaliya, également dans le nord de la bande de Ghaza, cinq membres des Brigades Ezzedine Al Qassam ont été blessés par d'autres tirs d'artillerie. L'un d'entre eux, Rakd Siam, 30 ans, grièvement atteint, a ensuite succombé à ses blessures à l'hôpital. Dix-neuf Palestiniens ont été tués vendredi dans la bande de Ghaza, où l'armée israélienne a intensifié ses opérations en menant une série de raids aériens meurtriers, faisant de cette journée la plus sanglante depuis plusieurs semaines. Dans la soirée de vendredi, huit personnes, dont au moins cinq militants armés, sont morts dans une dizaine de raids menés dans le nord et le sud du territoire. Les derniers décès portent à 5504 le nombre de tués depuis le début de la deuxième Intifadha en septembre 2000, en grande majorité des Palestiniens. Encore une fois, les Palestiniens sont seuls à faire face à une puissante machine de guerre. Après avoir adressé de multiples appels à la communauté internationale, le président palestinien, Mahmoud Abbas, s'est retourné hier vers le Conseil de sécurité. Il lui a adressé une lettre demandant la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, a indiqué le porte-parole de la Présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina. « M. Abbas a envoyé une lettre au président du Conseil de sécurité lui demandant de réunir immédiatement cette instance pour discuter de la situation tragique que provoque l'agression israélienne, qui a jusqu'ici tué 42 Palestiniens », a précisé M. Abou Roudeina. Le monde se tait, alors que les massacres de Palestiniens se poursuivent sans que cela émeuve par ailleurs les organisations dites de défense des droits de l'homme, alors même que dans cette guerre, c'est le droit à la vie des Palestiniens qui est violé.