Les étudiants des cinq résidences filles et garçons de l'Office national des œuvres universitaires (ONOU) de Sidi Amar (Annaba) sont en colère. Des centaines de protestataires ont répondu, encore une fois, à l'appel de leurs cinq organisations estudiantines — l'UGEL, l'ONSE, l'AREN, la LNEA et l'UGEA — pour protester contre les conditions de leur prise en charge dans les cités universitaires, avons-nous appris des concernés. Ils adressent leurs accusations à la direction de l'ONOU de Sidi Amar à laquelle ils reprochent les mauvaises conditions en matière de transport, de restauration et d'hébergement. «Quotidiennement, nous sommes exposés à des problèmes de transport alors qu'on affiche la disponibilité d'une importante flotte de bus. En effet, les bus en service sont de loin moins nombreux que ceux conventionnés avec la direction. Sur le plan de la restauration, le menu convenu par la direction de l'ONOU n'est pas respecté, l'étudiant ne voit pas de viande rouge dans son assiette. Quant aux conditions d'hébergement, la literie date de 2003. Même les murs des chambres n'assurent plus notre intimité puisqu'ils sont lézardés», dénonce Akram Soltani, un des représentants de l'UGEL. A cela, les étudiants protestataires ajoutent qu'ils sont privés de la connexion internet (wifi) et surtout d'activité physique dans la salle de sport de leur résidence sous prétexte qu'elle a besoin d'une opération de rénovation. Cependant, il a été constaté que des étrangers profitent de cette infrastructure. «Seuls les policiers et des cadres de Sonelgaz ont accès à la salle de sport de notre résidence universitaire. Il nous est interdit d'y accéder pour des raisons ayant trait à sa rénovation», tonnent d'autres étudiants résidents. A l'unanimité, les représentants des différentes organisations estudiantines exigent le départ du directeur de l'ONOU. S'adressant au ministre de l'Enseignement supérieur, à qui ils ont transmis leur communiqué, les cinq organisations estudiantines affirment : «Nous avons déjà protesté le 31 octobre et le 2 novembre. En vain. Nous en sommes à notre troisième manifestation et aucune de nos revendications n'a été prise en charge. Nous sommes dans l'obligation de demander le départ de ce directeur, dont le bien-être de l'étudiant ne semble pas être la priorité.» Le directeur de l'ONOU de Sidi Amar est injoignable. Même le numéro de téléphone de l'administration indiqué sur le site du ministère de l'Enseignement supérieur est en dérangement.