Les différents chantiers relevant du secteur de l'habitat et des équipements publics sont quasiment à l'arrêt dans la wilaya de Bouira. Des entreprises en charge des programmes, toutes formules confondues, sont au bord de l'asphyxié financière. Les entrepreneurs, en particulier ceux intervenant dans le secteur du BTPH sont en difficulté et souffrent en raison des différents problèmes de plus en plus graves qu'ils rencontrent sur le terrain. D'autres frôlent la faillite. Ils font face à une accumulation des charges et surtout au retard accusé dans le versement de leurs situations qui dure depuis plus de trois mois, a-t-on précisé. Selon des informations recoupées auprès de quelques chefs d'entreprises, ce retard s'est répercuté négativement sur l'avancement des travaux au niveau des chantiers. Cela est constaté surtout au niveau du nouveau pôle urbain, au chef-lieu de wilaya -plus de 1500 unités, toutes formules confondues, où le programme est presque à l'arrêt. «Les entreprises ont réduit leurs effectifs. Les chantiers tournent avec 5 à10 ouvriers seulement. Les travailleurs non payés depuis des mois ont fini par quitter les chantiers», nous a affirmé un chef de projet. Au niveau de ce pôle, les autorités locales avaient résilié plusieurs contrats des entreprises ayant accumulé des retards énormes dans la livraison de leurs projets. D'ailleurs, aucun programme de logement n'a été livré depuis des mois. Le secteur est affecté par la crise et les restrictions budgétaires. Aucun autre programme de logement n'a été attribué à la wilaya depuis le début de l'année. Selon des sources, les programmes non encore lancés ont été tous gelés par les pouvoirs publics. Des responsables d'entreprises ont décidé de saisir les autorités locales afin de solutionner ce problème lié au retard dans le versement de leurs situations financières pour «pouvoir continuer les travaux et éviter surtout les pénalités de retards infligées par les maîtres d'ouvrages». «Les appels de fonds formulés par la Caisse nationale du logement au ministère de tutelle pour débloquer les budgets n'ont pas connu de suite», a souligné une source proche du secteur. Aucun responsable de la CNL n'a souhaité s'exprimer sur ce dossier. Quant aux entreprises intervenant dans les projets relevant du secteur des équipements publics (éducation, santé et autres), nos sources ont révélé que les demandes de paiement ont été rejetées par le Trésor public qui n'a «jamais précisé le motif du rejet».