Le jeune réalisateur algérien, Amar Amarni, a décroché le premier prix, dans la série courts métrages, samedi soir, à l'issue de la dixième édition du Festival international du film amazigh (FIFA) Issni N'Ourgh d'Agadir, au Maroc. Il s'est imposé ainsi en tête du peloton avec sa production cinématographique intitulée Deg U Kham Nnegh (Dans notre maison) qui consiste, selon lui, en un cri d'urgence pour la réhabilitation et la sauvegarde des maisons traditionnelles dans les villages kabyles. «Nous avons un patrimoine architectural important qui est voué à la dégradation. Nous devons prendre conscience de cette situation», nous dira ce réalisateur de Taarkoubt, à Betrouna, dans la wilaya de Tizi Ouzou, établi en Espagne. L'autre distinction de la même catégorie est revenue au réalisateur marocain Mohamed Bouzagou, pour son film 2 faces pour 1 vie. Dans la section documentaire, le premier prix a été remporté par Ithri Irhoudane avec son film Tisseuse de rêve, réalisé avec les femmes berbères du Moyen-Atlas marocain, tandis que le Grand Prix du festival a été décroché par Jose A. Alayon des Iles Canaries pour l'œuvre cinématographique intitulée Slimane, alors que le trophée de la meilleure interprétation féminine est revenu à la comédienne algérienne Ouiza Nehar pour son rôle dans le film D'Wagi et Dassirem (L'Espoir), de Rida Amrani. Par ailleurs, à l'occasion de la cérémonie de clôture du festival, il a été également procédé à l'attribution du Prix national de la culture amazighe décerné à Aziz Oussaïh et Ahmed Yeddou. Par ailleurs, notons que le jury n'a pas attribué, cette année, le trophée de la catégorie long métrage. Rachid Bouksim, directeur du FIFA Issni N'Ourgh, a déclaré que le festival, qui boucle sa dixième année d'existence, est une manifestation culturelle qui ne cesse de susciter un véritable engouement aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale.