Hillary Clinton rêve de marquer l'histoire des Etats-Unis en étant la première femme à occuper le mythique bureau ovale. Clinton ou Trump ! Qui des deux candidats que tout oppose sortira des urnes ? Les 226 millions d'électeurs américains rendront leur verdict aujourd'hui tôt le matin et devront confirmer – sauf retournement improbable de la situation – la victoire de la candidate démocrate Hillary Clinton. Aux premières heures du début de l'opération d'une élection au suffrage indirect, les tendances étaient favorables à l'ex-secrétaire d'Etat. Les Etats les plus importants comme la Californie, qui détient le record de grands électeurs (55), devraient rester entre les mains des démocrates, tout comme l'Etat de New York, alors que Donald Trump compte conserver le Texas dans l'escarcelle républicaine. La carte électorale n'a pas beaucoup bougé depuis la réélection de Barack Obama en 2012. Les Etats de l'Est et du Nord en plus de la Californie voteront globalement pour Hillary Clinton, alors que les Etats du Sud s'exprimeront pour le candidat républicain. Les regards se tourneront comme d'habitude vers les Etats-clés ou indécis. Les Swing States. Se sont les Etats qui ne sont acquis à aucun des deux camps. Leur vote est décisif car ils feront pencher la balance d'un côté comme de l'autre. Ils s'agit de la Caroline du Nord, Floride, Ohio et Nevada, Colorado, Iowa, Michigan, Nevada, New Hampshire, Pennsylvanie, Wisconsin, Virginie. Les quatre premiers cités sont les plus disputés entre les deux camps. Les enquêtes d'opinion de ces derniers jours n'ont pas connu une stabilité. Des Swing States qui swinguent. Difficile de pronostiquer. Il faut dire que le camp démocrate a mis le paquet pour remporter les voies de ces Etats. Le président sortant, Barack Obama, s'est pleinement jeté dans la bataille pour faire basculer la tendance en faveur de sa candidate. Fille d'un ardent républicain de Chicago et figure politique aguerrie, Hillary Clinton rêve de marquer l'histoire des Etats-Unis en étant la première femme à occuper le mythique bureau ovale et acté ainsi la fin de la «glorieuse» ère Obama. Après un homme, un Noir, une femme à la Maison-Blanche pour rester dans cette tradition américaine qui ne cesse de surprendre. Femme d'expérience située aux confins la ligne des new-conservateurs en matière de politique étrangère, Hillary Clinton sera une présidente qui pourra faire bouger les lignes au sein de la société américaine, mais ambitionne par ailleurs de reprendre les lignes offensives dans ses relations avec la Russie, l'Iran, le Moyen-Orient et la Chine. Elle est partisane d'une ligne dure, à moins que son mari et ancien président, Bill Clinton, s'emploiera à calmer les ardeurs «guerrières» de la Première Dame devenue première Présidente. Son élection soulagera aux quatre coins de la planète. Non pas parce qu'elle est souhaitée, mais en grande partie parce que l'élection de son rival, Donald Trump, est fortement redoutée. Avec lui, «c'est un saut dans l'inconnu». Le milliardaire s'est engagé, en cas de victoire, à bâtir un nouvel empire tourné vers lui-même. Nationaliste exacerbé, hostile à l'étranger, Trump rêve de reconstruire une «Amérique pure». Celle dont la majorité des Américains ne veulent sans doute pas.