Le décret présidentiel fixant les modalités d'admission des étudiants étrangers fera de l'Algérie une destination privilégiée pour les étudiants internationaux    49ème anniversaire de la proclamation de la RASD : le peuple sahraoui déterminé à poursuivre la lutte    58e session du CDH: Magramane rencontre à Genève le DG de l'OIT    Le Cheikh de la tariqa Belkaïdia El Hebria Mohamed Abdelatif Belkaïd inhumé à Oran    Merad met en exergue les efforts considérables des éléments de la Protection civile pour protéger les citoyens et leurs biens    Le ministre des Affaires religieuses préside une conférence scientifique sur les aspects éducatifs et spirituels du mois sacré    Décès de Mohamed Abdelatif Belkaïd cheikh de la Zaouïa Belkaïdia: le président de la Cour constitutionnelle présente ses condoléances    L'Algérie rejette les ultimatums et appliquera une réciprocité stricte à toutes les restrictions apportées aux mobilités par la France"    Le Maroc transformé en décharge européenne: scandale et indignation    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation: les candidats déposent la liste de leurs représentants au niveau des bureaux de vote    Usine de dessalement d'eau de mer de Cap Blanc: amélioration de l'AEP dans plusieurs communes de l'Ouest d'Oran    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 48.365 martyrs et 111.780 blessés    AG élective du COA: "maintenir la dynamique de réussite et travailler davantage pour de nouvelles consécrations"    Contrat Sonatrach-Sinopec: Alnaft reçoit une délégation de la compagnie chinoise    AG élective du COA: Abderrahmane Hammad réélu à la tête de l'instance olympique    Affaire USMA - RS Berkane: Verdict du TAS, une belle victoire de l'Algérie    Lavrov : Le règlement à Ghaza doit s'appuyer sur les résolutions de l'ONU    La Fédération algérienne des consommateurs appelle à une consommation responsable et équilibrée    La CNMA inaugure un centre de repos au parc national de Chréa    Sept éléments de soutien aux groupes armés arrêtés et un terroriste éliminé    Six grands axes pour le développement du football national    USMA : Le Burundais Bimenyimana officiellement qualifié    18e journée championnat de Ligue 1 Peu de buts mais des satisfactions    Installation du nouveau secrétaire général de la wilaya    Les impacts des tensions géopolitiques au Moyen-Orient sur le cours des hydrocarbures via le rôle stratégique du détroit d'Ormuz    Le sioniste Yehuda Glick mène l'incursion des colons dans la mosquée Al-Aqsa    Arrestation d'un narcotrafiquant et saisie de 60.000 comprimés de psychotropes et près de 6 kilogrammes de kif traité    L'impact d'une vidéo sur les réseaux sociaux à Mostaganem La Sûreté arrête deux voleurs de portable à l'arraché    Pas moins de 722 exploitations agricoles raccordées depuis le début de l'opération    Trente-et-un ans se sont écoulés depuis le massacre de la mosquée Al-Ibrahimi, commémoré hier    L'Italie lance un plan triennal    Tizi-Ouzou honore la mémoire de l'Amusnaw    Décès de Mohamed Abdelatif Belkaïd Cheikh de la Zaouïa Belkaïdia El Hebria : le président de la République présente ses condoléances    Distinction des lauréats de la 4e édition du Concours national de journalisme environnemental    Un projet monumental aux portes des pyramides    Le ministre de la Communication appelle la presse à faire preuve de professionnalisme        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



«Trump ne pourra pas mettre en applicationce qu'il a promis aux électeurs»
Abdelaziz Rahabi. Ancien ambassadeur
Publié dans El Watan le 10 - 11 - 2016

Diplomate de carrière, ancien ambassadeur, Abdelaziz Rahabi pense qu'il ne faut pas s'inquiéter de l'arrivée du républicain Donald Trump à la tête des Etats-Unis. Pour lui, il ne pourra pas opérer de changements majeurs dans la politique extérieure de son pays, qui reste tributaire de considérations liées à l'équilibre géostratégique régional.
- Maintenant, l'Amérique a un nouveau Président, dont les déclarations de campagne tranchent totalement avec les positions de son prédécesseur. Selon vous, faut-il s'attendre à un nouveau regard sur le Moyen-Orient par exemple, notamment la question palestinienne ?
Même si Hillary Clinton était plus visible, déjà en tant que secrétaire d'Etat chargée de la politique extérieure sous Barack Obama, il reste que la différence avec Donald Trump n'est pas très importante. Lorsqu'on a demandé au défunt président palestinien, Yasser Arafat, quelle était la différence entre la politique des républicains et des démocrates par rapport aux problèmes du Moyen-Orient, il a répondu : «La différence entre les deux est comme celle qui existe entre Coca-Cola et Pepsi-Cola.» La question palestinienne reste néanmoins une question centrale dans la politique américaine, qu'elle soit sous la coupe des démocrates ou des républicains.
- Faut-il s'attendre à des changements de position, surtout que Trump a déjà ouvertement évoqué son penchant pour Israël ?
Les républicains ont de tout temps exprimé leur alignement sur Israël, mais une fois au pouvoir, ils sont tenus de prendre en considération certains facteurs essentiels dans la politique. Je ne pense pas que Trump puisse mettre en application ce qu'il a promis à ses électeurs, c'est-à-dire faire d'Al Qods la capitale d'Israël. La politique extérieure des Etats-Unis n'est pas décidée uniquement par l'Administration. Elle répond aussi à l'équilibre géopolitique de la région.
Et les promesses de campagne ne sont jamais exécutées à la lettre. Les discours de Trump ne sont que des déclarations de campagne. Pour moi, ils ne peuvent constituer de préoccupations majeures. S'il y aura des changements, ils ne pourront être qu'en interne, où la priorité est donnée au retour de la suprématie des Etats-Unis. Trump dit qu'il faut revenir à la puissance d'avant. Pour lui, la vie économique des Américains est devenue impossible. C'est cela la préoccupation majeure des Américains sur laquelle Trump a beaucoup insisté.
- Voulez-vous dire qu'il n'y aura pas de changement majeur par rapport à son prédécesseur ?
Je pense que Trump continuera la nouvelle doctrine de Barack Obama sur, par exemple, le fait de ne plus envoyer de troupes ailleurs ou de rappeler les militaires dépêchés dans les zones de conflit et de privilégier la mise en action des alliés à leur place. L'intervention militaire sera limitée à des opérations ciblées de commandos ou de frappes aériennes.
Les changements que Trump peut apporter répondront plus aux préoccupations majeures des Américains sur la situation économique à l'interne. Il faut savoir qu'aux Etats-Unis, le Président peut décider d'une guerre, mais pas des moyens de la faire. Le processus est très long. Il y a beaucoup de facteurs à prendre en considération pour passer à l'action. Il ne faut pas s'attendre à une nouvelle ère de changements.…
- Qu'en sera-t-il des relations avec la Russie, d'autant que Trump semble vouer une admiration pour le président Poutine ?
Il ne faut surtout pas oublier que la Russie est une puissance militaire que les Américains prennent sérieusement en compte. Mais je pense que la politique étrangère n'est pas une priorité pour Trump. Ses principaux objectifs sont clairs : la menace du terrorisme islamiste, comme il le dit, la situation économique interne du pays et les migrants latino-américains. Il a été élu pour ses positions sur ces questions.
L'islamisme international, le déclin des Etats-Unis, le retour de la Russie sur la scène internationale, sont autant de menaces sur lesquelles Trump a basé sa campagne électorale et qui ont fini par lui faire gagner le pari électoral. Il y a bien sûr la sécurité nationale qui reste une préoccupation, mais le facteur économique reste prépondérant. Il est important de rappeler que les Américains n'ont jamais voté pour les Présidents qui ont gagné des guerres, mais plutôt pour ceux qui apportent des réponses à leurs problèmes internes.
- Sur les questions liées à l'Afrique, le Sahel et le Maghreb, y aura-t-il, selon vous, des changements ?
Le Monde arabe a vécu sa plus grande déception avec Barack Obama. Ses promesses de changements démocratiques, faites à partir du Ghana dès sa première investiture, n'ont malheureusement pas été concrétisées. La politique des changements par la démocratie, prônée par Obama, a été un échec et l'Amérique a perdu ses plus grands alliés dans la région, à commencer par l'Egypte et beaucoup d'autres pays. Pour ce qui est de l'Afrique, il ne faut pas voir de possibles changement également.
- Qu'en sera-t-il des relations entre les Etats-Unis et l'Algérie ?
Je pense qu'il n'y aura pas de changements notables, puisque nos relations avec l'Amérique ne sont pas stratégiques. Notre coopération repose sur le volet militaire, axé autour de la lutte antiterroriste et l'échange de renseignements, mais aussi le volet économique, dont les échanges ont chuté d'une manière importante.
Ils sont passés de 21 milliards dollars en 2009 à 5 milliards de dollars en 2015. L'Algérie n'est donc pas un partenaire stratégique, même si l'Administration américaine la considère comme un pays pivot, qui a un rôle important à jouer dans l'équilibre régional, comparativement à ses voisins, le Maroc et la Tunisie.
Sa situation géostratégique, ses longues frontières qu'elle partage avec de nombreux pays du Sahel, avec un prolongement africain, son expérience dans le domaine militaire et sa politique extérieure indépendante, constituent la force de notre Etat et sa particularité.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.