Ils étaient 70 participants algériens, professionnels et amateurs, à rejoindre l'événement «Photo Marathon 2016», qui regroupait six autres villes, afin de revisiter Alger, avec son architecture, ses habitants et ses ruelles. Vous pouvez encore voter pour votre photo préférée sur la plateforme virtuelle du collectif libanais FRAME. Et retrouvez dès décembre les meilleures photos dédiées à Alger dans une belle exposition collective. Les rues d'Alger ont été, l'espace d'une journée, le 22 octobre dernier, le théâtre d'une importante manifestation qui a regroupé des photographes, professionnels et amateurs, intitulée le «Photo Marathon 2016». Pour cette nouvelle édition 2016, Alger s'est jointe aux autres capitales participantes : Beyrouth, Naples, Palerme, Marseille, Amman et Ljubljana. Ce concours de photos encourage des photographes dans plusieurs capitales dans le monde, il a été créé par le collectif libanais FRAME (www.frame.life/events), bénéficiaire du programme Ebticar-Médias de CFI entre 2014 et 2016. La mission de cette communauté en ligne est d'informer, documenter des questions sociales et urbaines au moyen du langage photographique. «A Alger, les participants devaient prendre des photos des douze thèmes proposés au fur et à mesure. La particularité de cette année est que nous étions sept villes de la Méditerranée», explique Nejma Chloé Rondeleux, journaliste et co-organisatrice «C'est un événement ouvert au public et gratuit qui a été co-organisé par l'espace de Coworking Sylabs. Pour cette première édition, on espérait arriver à 200 inscriptions pour fixer les 70 participants, l'information avait bien circulé sans que l'on lance une campagne de communication», dit-elle. «J'ai rencontré les fondateurs du collectif libanais FRAME, qui est aussi une plateforme de photos à travers le réseau de nouveaux médias au Moyen-Orient. En deux ans, on s'est réunis deux fois ; une fois au Liban et une autre en Jordanie», rappelle-elle. «Je trouvais l'idée de documenter la ville excellente. A travers la photo, on allait casser un peu les frontières qui nous séparent et investir par la même occasion l'espace public. C'est pour cette raison que le collectif libanais a organisé le Photo Marathon et d'autres initiatives liées à la photographie, à la ville et son évolution. C'est aussi une importante base de données de photos qui donnent un aperçu sur notre ville en 2016. Quelle image ont les Algériens d'Alger ?» souligne la journaliste qui rappelle qu'à l'issue de la journée du 22 octobre, un jury international, avec des membres de chaque pays participants déterminera les meilleures photographies et une exposition sera réalisée à Alger pour le mois de décembre. Pour Alger, ce sera le photographe Bruno Hadjihet et l'éditrice Naïma Kaddour au sein de l'agence Magnum qui choisiront les meilleures photos. Dans le règlement de participation, il est noté que seuls les photographes qui soumettent douze photos pour le jury verront leur participation validée ; les critères de sélection sont liés à la valeur documentaire et l'interprétation du thème, à la créativité et à la qualité technique. Les participants à cette première édition algéroise ont obtenu des autorisations, ce qui leur a donné l'opportunité de travailler dans de bonnes conditions pour prendre leurs photos et se diriger vers les points relais pour télécharger leurs photos et connaître les thèmes au fur et à mesure. Il est connu de tous qu'il est très difficile de prendre des photos en plein centre-ville, parfois certains contournent la règle générale qui a cessé d'obéir à l'argument sécuritaire. «Parfois, sous prétexte de sécurité, on ferme certains endroits ; à un moment donné, cela ne se justifie plus», argumente la journaliste pour qui l'importance de cette rencontre est de créer de nouveaux projets et d'investir toutes les manifestations citoyennes qui mettent en valeur nos villes. La majorité des participants contactés par téléphone ont été ravis de participer à cette encourageante initiative qui montre Alger à travers des thèmes imposés, mais l'imagination des photographes est propre à chacun, ce qui a donné de belles prises. Les participants sont d'Alger, Béjaïa, Oran, Batna, etc. Ils n'ont pas hésité à venir et tentent de s'organiser pour réitérer de telles actions. «Le plus important dans cet événement, c'est l'engouement des participants qui n'ont pas hésité. Les gens ont commencé à adhérer au projet collectif naturellement», affirme Ilhem Bouadjimi, bénévole dans l'équipe d'organisation. «Le fait de partager est essentiel dans ce genre d'événement, c'est un élément positif pour les jeunes. C'est très important de se lancer et de partager avec les autres des idées qui se transforment en une aventure collective et humaine», dit-elle.