La population d'Ath Laâziz, commune de haute montagne sise à 10 km au nord de Bouira, souffre d'une pénurie d'eau. La crise dure depuis de longues années. L'eau coule timidement dans les robinets de la quasi-totalité des villages. Le liquide se fait de plus en plus rare dans les 35 localités qu'englobe la commune d'Ath Laâziz. Les villageois de Chekouh, Amen Greur et Malla, pour ne citer que ces bourgades isolées, sont privés d'eau depuis des mois. Alimentés à partir des eaux de source, les habitants dénoncent la rareté de ce liquide et fustigent les pouvoirs publics qui n'ont pas résolu ce problème. Le projet visant le raccordement des villages de la commune à partir des eaux du barrage de Tilesdit, dans la commune de Bechloul, est à l'arrêt depuis presque une année. L'enveloppe allouée pour ce chantier, estimée à 10 milliards de centimes est d'ores et déjà consommée, a précisé un élu à l'APC, qui a regretté, au passage, l'attitude des responsables des services hydrauliques de la wilaya, qui «ne se sont jamais manifestés pour relancer le chantier». Le projet est inscrit dans le cadre du Plan sectoriel de développement (PSD). «Le chantier est à l'arrêt, alors que le délai de réalisation était fixé à six mois», a déploré notre interlocuteur. Les villageois, qui ont manifesté dans le passé leur colère quant au retard injustifié de ce projet, recourent à l'achat de citernes d'eau à raison de 1200 DA l'unité.