Le Front des forces socialistes s'est élevé contre la suspension arbitraire du président de l'APC de Lakhdaria, Oukil Mohamed, par le wali de Bouira, le 10 novembre. Dénonçant énergiquement cet acte, le FFS souligne, dans un communiqué rendu public hier, que cette décision «intervient après la suspension des présidents d'APC de Teleghma et Boumerdès», ce qui «confirme un acharnement de l'administration et une cabale menée contre les élus» du parti. «Cela témoigne de la nature totalitaire du régime, sa volonté de ternir l'image des élus honnêtes, de soumettre toute voix discordante qui se dresse contre la maffia et toutes les formes de corruption», ajoute le parti. Dénonçant l'impunité dont bénéficient de hauts responsables jamais inquiétés par la justice malgré la citation de leurs noms dans des affaires de corruption, le plus vieux parti de l'opposition qualifie d'inacceptable «cet énième dérapage» qui confirme «le mépris affiché par les autorités à l'égard des élus locaux dont les prérogatives sont déjà très réduites par un code communal et un code de wilaya injustes et scélérats». «Accusés à tort, les présidents d'APC de Boumerdès et Teleghma ont été innocentés depuis plusieurs mois sans être réhabilités dans leurs postes», affirme le FFS, qui exige la réhabilitation de ses élus suspendus et s'interroge sur les réelles motivations de cet acharnement. Le plus vieux parti de l'opposition dit «rester mobilisé» et «usera de tous les moyens pacifiques et légaux pour faire barrage à ces manœuvres et faire respecter les représentants du peuple».