Le vernissage du premier Salon d'automne des arts plastiques a eu lieu, samedi soir, au château El Mokrani à Bordj Bou Arréridj, en présence d'une pléiade d'intellectuels et de personnalités du monde de l'art et de la culture et de nombreux Bordjiens. Initiée par trois jeunes artistes, à savoir Merabti Rafaâ, Gassa Abdelkrim et Oussama Gasmi, en partenariat avec la direction du château El Mokrani, sous le thème «L'Art d'automne», cette exposition collective est composée de plus d'une centaine d'œuvres : peinture et sculpture. Ce Salon, auquel prennent part ces trois artistes est unique en son genre par la qualité et l'originalité des œuvres exposées. Dédiée aux Bordjiens, cette exposition prévue jusqu'au 20 novembre courant, comprend aussi des sculptures d'une beauté inégalable, de ces artistes, des œuvres surréalistes aussi éblouissantes les unes que les autres, inspirées du patrimoine national et du vécu. Cette exposition collective est une occasion pour réunir les artistes bordjiens de différents courants pour partager et échanger leurs expériences et s'informer des nouveautés des arts plastiques, a indiqué à notre journal Gassa Abdelkrim, l'un des artistes. Notons que cette initiative a été prise par les trois artistes et le directeur du château El Mokrani. «Heureux les Bordjiens, qui ont à se mettre sous la dent un morceau de choix, la grande exposition d'automne des arts plastiques, depuis longtemps promise, sans cesse ajournée, aujourd'hui offerte par ces trois jeunes talents, en un lieu, ce qui en intensifie le plaisir, pétri de beauté sobre: le château El Mokrani, transformé, pour son salut et notre bonheur, en forum de la culture», dira Sofiane Atia, acteur-réalisateur et directeur régional du théâtre d'El Eulma. L'exposition, qui jamais ne se fourvoie dans l'exhibition folklorique, mérite le détour. Pour trois raisons. La première tient à la richesse des pièces rassemblées : près de 200 œuvres commises par ces artistes, parmi lesquelles certaines apparaissent pour la première fois dans une exposition. La deuxième raison réside dans la facture remarquable des œuvres exposées, qui illustrent la bonne tenue des arts plastiques algériens, gage de leur réputation constamment honorable. De fait, cependant que la chanson s'essouffle, que le théâtre enchaîne les bides et que le cinéma ne voit pas toujours clair, l'art ne faillit jamais à son devoir d'excellence. La troisième raison se trouve liée à la portée pédagogique de l'exposition. En n'ostracisant aucun courant, style ou tendance, dans la mesure du possible, celle-ci propose un panorama de l'art, dont il est loisible de tirer une leçon d'histoire, de vie quotidienne, de réalité sociale, de vision de vie et d'avenir… bref de tout.