Le 12e Salon d'automne du petit format, une rencontre annuelle dédiée aux arts plastiques, propose du 12 au 30 novembre à la galerie Dar El-Kenz (Chéraga) des œuvres de peintres algériens de renom aux côtés de celles d'artistes de la nouvelle génération. L'exposition collective, dont le vernissage s'est tenu, hier, samedi, regroupe une centaine de tableaux aux thèmes et aux techniques très diversifiés réalisés par 27 artistes de différentes générations, offrant un large panel d'œuvres contemporaines allant de l'art figuratif à l'abstrait en passant par la sculpture. Ainsi, le visiteur pourra apprécier trois peintures à l'huile d'Abdelwahab Mokrani, dont le portrait intitulé Marilyn qui fait jaillir une célèbre photographie de la star hollywoodienne dans des tons jaunâtres et marron, redonnant une dimension plus humaine à l'icône en accentuant le trait sur sa souffrance intérieure par un subtil jeu de couleurs et de reliefs. Un tableau qui vaudra à l'artiste d'être qualifié de «digne héritier de Mohammed Issiakhem» par la directrice de la galerie, Zahia Guelimi, en référence aux visages torturés des portraits du célèbre peintre algérien. A travers des thèmes plus familiers, comme les scènes de vie, l'artiste Dahel Djanet tente de «saisir le mouvement» dans des aquarelles aux couleurs vives magnifiant le mode de vie et les traditions targuies. Un travail qui «joue essentiellement sur l'instinct et la rapidité», ainsi que l'explique l'artiste, en parlant de la célérité exigée par le travail de la peinture à l'eau. Le Sud algérien est aussi au centre des peintures de Halim Sellami, qui enseigne les beaux-arts à Touggourt. «Les peintures de Sellami sont reconnaissables entre toutes», explique la directrice de la galerie en évoquant le travail très particulier qu'accomplit le peintre en utilisant diverses matières pour donner un effet de relief à ses toiles, en majorité des portraits d'hommes et de femmes typiques de sa région. Dans le registre de la sculpture, Mohamed Arezki Mezahem propose des «ifinek», des coffres en bois retravaillés avec minutie, caractéristiques de sa Kabylie natale et dont l'origine serait punique, selon l'artiste. En outre, le salon permet de (re) découvrir des œuvres de célèbres plasticiens algériens comme Souhila Boubahar, Hioun Salah ou encore l'artiste allemande établie à Guelma Bettina Heinen-Ayech. APS