Les étudiants de la faculté des hydrocarbures et de la chimie de l'université de Boumerdès (ex-Institut national des hydrocarbures, INH) ont organisé le 14 novembre un rassemblement devant le rectorat pour revendiquer leur droit au recrutement direct dans les compagnies pétrolières après l'obtention de leur diplôme. «Depuis le gel de la convention signée entre la faculté des hydrocarbures et les compagnies pétrolières en 1998, qui stipulait que les diplômés bénéficient d'un emploi direct dans ces établissements, les diplômés de la faculté perdent pied dans le chômage», déplore une étudiante en mastère 2. En fait, ces étudiants s'estiment lésés par la décision du Premier ministre de donner la priorité du recrutement dans les compagnies pétrolières aux habitants du Sud «sans tenir compte des compétences», dénoncent-ils. Depuis une année, les étudiants de l'INH n'ont de cesse de mener des opérations de contestation. Leurs représentants ont été reçus à différents niveaux des institutions concernées. «Les responsables ont été très sensibles à nos revendications, seulement il n'avaient pas les prérogatives nécessaires pour agir», dénonce l'étudiante. Ce qui les a contraints à ce diriger vers l'institut pour mener un mouvement de protestation, auquel se sont jointes cinq promotions de diplômés. «Accueillis par le directeur de l'établissement, la délégation des étudiants a eu droit à la même réponse», déplore-t-elle. Après avoir saisi par courrier le ministère de l'Emploi, celui de l'Energie ainsi que celui de l'Enseignement supérieur, les étudiants ont décidé de recourir à des mouvements de protestation illimités à partir de ce lundi 14 novembre. Ces étudiants revendiquent une rencontre avec le ministre de l'Enseignement supérieur, la réactivation de la convention entre l'université et les compagnies pétrolières pour toutes les spécialités de l'institut, ainsi que l'accès direct à l'Institut algérien du pétrole.