Des centaines d'étudiants de la faculté des hydrocarbures et de chimie de l'université M'hamed Bougarra de Boumerdès ont organisé une marche hier. Ils réclament la «valorisation» de leurs diplômes et le changement des procédures de recrutement à Sonatrach et ses filiales. «Nous suivons des études en hydrocarbures et en chimie, mais tous les ingénieurs ont droit de participer aux concours de recrutement à Sonatrach et d'une formation à l'institut national du pétrole (IAP) de Boumerdès. Alors que la priorité devait être accordée à nous», dénoncent certains étudiants. «Auparavant, il y avait même une convention entre le ministère de l'Energie et l'ex-INH (Institut national des hydrocarbures) sur le recrutement prioritaire des diplômés dans le domaine du pétrole. Mais ladite convention a été gelée en 1998», déplorent-ils. «Depuis, Sonatrach ne prend que ceux qui ont obtenu le concours de l'IAP auquel participe des milliers d'ingénieurs», expliquent-ils, estimant qu'il est «illogique de les mettre sur un pied d'égalité avec des étudiants ayant suivi des études en génie civil ou autre». «Je me demande à quoi servent les facultés d'hydrocarbures et de chimie de Boumerdès et de Ouargla», s'interrogent-ils. Selon eux, au moins 300 diplômés dans cette spécialité sortent annuellement de la faculté des hydrocarbures. «S'ils ne sont pas recrutés à Sonatrach, où iront-ils travailler ? La plupart de ceux qui ont suivi des études d'hydrocarbures sont au chômage», déplorent-ils. Au lieu de réparer cette «injustice», la tutelle aurait, selon eux, décidé de changer les conditions d'accès à l'IAP. A partir de septembre, le concours sera réservé aux étudiants des filiales techniques ayant réussi les deux premières années à l'université. Les lauréats devront suivre une formation de 3 ans à l'IAP pour être recrutés à Sonatrach.