Le secteur de l'éducation dans la wilaya de Béjaïa connaît un manque flagrant en encadrement pédagogique et administratif. Selon les chiffres présentés par le SG de la direction de l'éducation, Bezza Benmansour, lors de la session ordinaire de l'APW tenue la semaine passée, «la wilaya compte 1 608 postes vacants dans les trois paliers». Ainsi, le concours national de recrutement des enseignants, qui a eu lieu au milieu de l'année en cours, n'a pas permis de faire le plein en matière d'encadrement. Les besoins de la wilaya, selon M. Benmansour, étaient de 591 postes au 31 décembre 2015, quatre mois avant l'organisation du concours de recrutement national des enseignants. Pour l'administration, ce qui a accentué le problème est le départ en retraite de 1200 travailleurs, dont 500 sont issus du corps pédagogique. Ceci dit, des centaines de postes ont été libérés dans le cadre de ces départs qui se poursuivent toujours, ce qui complique la situation. En dépit des mesures prises par le ministère de l'Education, le problème reste posé, et ce, malgré le recours aux listes d'attente locales et nationales. En effet, la wilaya a fait venir pas moins de 1 200 enseignants des autres wilayas. La tutelle a été obligée de maintenir encore une fois le système des emplois précaires, en recrutant des vacataires afin de combler le déficit. Quant à l'encadrement administratif, on citera que 18 établissements du secondaire sont sans proviseur. «Le concours pour le recrutement des proviseurs a donné zéro résultat, à cause du désintérêt des enseignants à ce poste de responsabilité», selon M. Benmansour. En clair, les enseignants éligibles au poste de proviseur touchent presque le même salaire que les responsables des lycées, ce qui ne les tente pas à endosser plus de responsabilité pour le même salaire. Ceci dit, le SG de la DE a évité des sujets épineux dans son exposé. Parmi eux, le dossier des logements d'astreinte et de fonction. Aux dernières nouvelles, une commission a été installée par la wilaya dans le but de faire le point et engager une enquête sociale pour identifier ceux qui seront touchés par la mesure d'expulsion.