Le déficit en eau potable, la dégradation des chemins, l'absence de salles de soins et autres difficultés de déplacement sont parmi les principaux soucis de la population de Hedaïdia, une localité relevant de la commune de Feraguig, à 35 km de Mascara. Pour faire face à leurs besoins en eau, de nombreuses familles achètent à 1500, voire 2000 dinars, la citerne. «Cette situation perdure depuis des mois, l'eau potable se fait rare et chère. Nous avons soulevé ce problème à plusieurs reprises, en vain», raconte un citoyen. Une source de la mairie de Feraguig a, de son côté, justifié cette pénurie d'eau potable par la dégradation des réseaux d'adduction qui alimentent la commune et certaines localités dont Hedaïdia. Pour arriver à cette localité rurale, il faut emprunter un chemin en dégradation avancée. Certains citoyens disent se sentir abandonnés par les autorités locales qui tardent, pour ne pas dire refusent, à réhabiliter le chemin qui les relie à Mohammadia. «Même les transporteurs refusent d'emprunter ce chemin. Nous rencontrons de grandes difficultés dans nos déplacements vers Mohammadia», raconte un jeune. Pour les autorités locales de Feraguig, les ressources financières ne suffisent pas pour lancer des travaux de réhabilitation de ce chemin. «Pour le moment, aucun projet n'est envisagé», nous dit-on. Réalisée à coups de centaines de millions de dinars il y a trois ans, une salle de soins à Hedaïdia n'a jamais ouvert ses portes. «Pourquoi l'avoir réalisée sans sa mise en service?» s'interrogent les citoyens de cette localité. Selon un élu de l'APC de Feraguig, «les autorités de wilaya ont été avisées, à plusieurs reprises, sur ce sujet, sans réponse».