Sur les hauteurs de la cha�ne des monts des B�ni-Chougrane se trouve la commune de Ferraguig avec sa dizaine de douars �pars et une population globale qui avoisine les 2300 habitants. Le terrain est accident� et certains chemins sont parfois � la limite du praticable. Ce lundi nous y effectuons un come-back. Le ciel est d�gag� avec un froid quelque peu glacial et les fortes pr�cipitations se font attendre chez les campagnards qui vivent de culture ou d��levage. Au douar Benchenine, il est justement question d�am�nagement de piste d�acc�s au douar, car il est difficile de faire la jonction avec les autres douars que sont Heda�dia et Sidi- Athmane. L�on a b�n�fici� ici d�aides � l�habitat rural qui constituent l�une des priorit�s et conditionnent le retour de populations, 110 aides ont �t� attribu�es � la commune dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009 r�parties sur huit sites. L�on en demande encore. Des cas de d�tournements de fonds de leurs destinations initiales ont �t� r�v�l�s ailleurs. Le chef de da�ra de Mohammadia et le pr�sident d�APC de Ferraguig ont �t� instruits par le wali de Mascara afin qu�ils veillent � ce que cet argent d�bloqu� pour l�habitat aille l� o� il faut. Au douar Sa�dnia o� vivent cent �mes le crochet par l��cole primaire est r�v�lateur de l�improvisation qui r�gne dans cette commune et le peu d�int�r�t que l�on accorde aux enfants scolaris�s. A l�int�rieur de certaines salles de classe l�on rel�ve l�absence de chauffages et ceci est scandaleux en cette p�riode. Dans la premi�re classe qui est visit�e c�est un radiateur flambant neuf qui est l� et certainement pos� pour la circonstance. Dans une autre, l�enseignante nous apprend qu�il n�y a pas d��lectricit�. Fait-il froid, demandons-nous � un petit gar�on ? Oui, r�pondra-t- il timidement. Tout le monde est scandalis� par cet �tat de choses quand le wali demandera des explications au maire, celui-ci se contentera de dire avec cet aveu. �Nous ne les avons pas encore install�s. Sans commentaire. Un petit gar�on en �ge de scolarisation ne fr�quente pas l��cole alors que deux autres, des fr�res �g�s respectivement de 10 et 12 ans ont quitt� les bancs d��cole. Notre p�re en a d�cid� ainsi afin que nous puissions garder les moutons, disent-ils, ainsi vont les choses � Sa�dnia. On a sacrifi� leur scolarit� pour en faire des bergers. Ainsi vont les choses dans un pays o� la scolarisation est obligatoire. Parmi les parents pr�sents, d�clarent certains, la fin du cycle primaire est le seuil maximum. Car leur prog�niture face au probl�me de transport ne peut aspirer � plus. Le bus destin� au ramassage scolaire que l�on a d�cid� d�attribuer � la commune ne sera pas de trop. Afin de lutter contre l��rosion, d��ventuels projets ont �t� �voqu�s dans le cadre du programme de d�veloppement. L�eau, toujours et encore l�eau que ne cessent de revendiquer les citoyens dans ce genre de visite. Dans ce chapitre est envisag� le forage de nouveaux puits. Au douar Benchinane II, celle-ci ne semble pas poser probl�me et quelques citoyens le feront savoir en ch�ur �Hamdoulilah nous avons de l�eau�. L��lectrification rurale aussi ne constitue plus un probl�me. Par contre, l�on �voquera l��tat des routes et l�absence de moyens de transport. C�est la bagatelle de 43 millions de dinars qui sera engag�e pour la r�fection des chemins communaux tel celui de Mohammadia � Ferguig par Sidi-Athmane-H�da�dia sur un tron�on de 11 km ou celui de H�da�dia-Ferguig par Sidi Athmane sur 6 km Au douar de Sidi-Athmane c�est une petite r�alisation qui attirera l�attention. Ce citoyen sexag�naire a du m�rite, car il a proc�d� � une installation de r�servoir avec des conduites au bas du toit de sa maison. �C�est pour r�cup�rer l�eau de pluie et l�utiliser, fera-t-il savoir. Ici, ils sont 290 habitants. A B�ni-Mokdad, l�on ne semble pas aussi souffrir de l�eau et les 85 citoyens sont aussi satisfaits de l��lectrification, ceux-l� n�ont apparemment jamais quitt� leurs terres. L� devrait �tre r�alis� incessamment un groupe scolaire. En cours de route, une dizaine de citoyens attendent le passage du wali qui s�arr�tera pour prendre langue avec eux. S�adressant � deux d�entre eux, il leur rappellera l�entrevue qu�il avait eue avec eux dans son bureau et les engagements qui avaient �t� pris au profit de leur douar et en passe d��tre concr�tis�s. Le directeur de la Sonelgaz sera aussi interpell� afin que l��lectricit� soit r�tablie. Du douar Benchenane � Ouled-Cheikh en passant par Sa�dnia, douar B�ni- Mokdad et H�Da�dia seront pass�es en revue les pr�occupations des habitants des lieux et des d�cisions appropri�es seront prises dans cette commune qui m�rite plus d�attention en ce qui concerne ses �lus qui devraient apparemment s�investir davantage afin de servir leurs concitoyens. M. Meddeber SENATORIALES Faites vos jeux L��ch�ance �lectorale du 28 d�cembre approche et les candidats qui briguent le si�ge de s�nateur sont d�j� partis en campagne : les neufs candidats sillonnent le territoire de la wilaya pour tenter de glaner des voix aupr�s des �lecteurs, repr�sentant les diff�rentes assembl�es populaires qui sont plus de 400. Sur le papier, la situation se pr�sente ainsi avec le FLN qui dispose d�un avantage num�rique avec 176 votants �ventuels. Suivent le RND avec 108, le MSP 46 et le FNA 38 et la formation Islah 17. Enfin, la liste est compl�t�e par trois candidats qui ont apparemment fait de la dissidence dont un dans le parti de Ouyahia et deux autres dans la formation politique de Djaballah. Ceux-ci se pr�sentent donc en candidats libres et le neuvi�me est un ind�pendant. Bien s�r, certains affichent un optimisme quelque peu d�mesur� alors que d�autres font figure d�outsider. Mais rien n�est apparemment encore jou� puisque l�exp�rience nous a prouv� par le pass� par exemple que des alliances contre nature ont eu lieu dans ce genre de comp�tition o� tous les coups sont permis. Surtout l�on rel�ve ces jours-ci que certaines formations agissent en rangs dispers�s. Bruits et chuchotements nous parviennent �galement de la rue faisant �tat de voix discordantes. Dans tout cela les citoyens ne semblent pas accorder beaucoup d�int�r�t � la chose et ont pris leur distance. Ce qui pr�vaut au sein de l�opinion. C�est �ils se suivent se ressemblent�. M. M.