Le professeur Belarbi, gynécologue obstétrique, est actuellement suspendu de ses fonctions. Il s'en explique : « L'histoire commence le 25 juin 2005, lorsque deux médecins résidents de la faculté de médecine de Tlemcen ont été ajournés et sommés de passer l'examen de rattrapage (...) je regrette seulement que le professeur Tahar Merzouk, médecin-chef du service de la maternité d'Oran, qui était membre du jury, n'ait pas respecté les dispositions de l'arrêté ministériel du 29 novembre 1989 » (?) Toujours selon lui, le 22 octobre 2005, le professeur Merzouk, avec la complicité du directeur général du CHU de Tlemcen, l'a évincé de la chefferie du service et a interdit au seul rang magistral de Tlemcen d'enseigner. Criant à l'injustice, selon ses dires, notre interlocuteur affirme en outre que le 22 avril 2006, et suite à une correspondance du professeur Merzouk, le D.G du CHU de Tlemcen suspend ses activités chirurgicales et se substitue ainsi à la tutelle et au conseil de l'ordre des médecins. Après sa suspension, il parle de déstabilisation de la maternité et conclue en déclarant que, depuis son affectation en 1994, il n'a reçu aucun avertissement, aucune plainte de qui que ce soit. Contacté, le directeur général du CHU nous donne sa version des faits : « M. Belarbi est, en effet, actuellement suspendu pour plusieurs raisons, non seulement il a contesté la décision du jury qui a validé le procès verbal de réussite, une décision solennelle, sur le plan disciplinaire il ne respecte personne, ni aucune réglementation. D'ailleurs, de son temps, il a provoqué l'arrêt du fonctionnement normal d'une structure. Aujourd'hui, le Coelioscopie, ce matériel ultra sophistiqué qui était fermé à son époque, est fonctionnel sous l'ère du nouveau responsable, M. Benhabib. En plus, ce qui est grave, c'est qu'il incitait les parturientes au désordre et, jusqu'à aujourd'hui, il tente de semer la zizanie dans le service dont il n'est plus responsable. Sachez également que le conseil scientifique s'est réuni pour statuer sur le cas de M. Belarbi. Enfin, cette suspension est une mesure conservatoire en ce sens qu'en plus de ce que je viens de citer comme griefs à son encontre, M. Belarbi a été condamné à l'emprisonnement ferme par la justice, et cette affaire est toujours pendante devant cette institution. »