Messaoudène Mohand, âgé de 62 ans, du village Iguersafène, dans la commune d'Idjeur (Bouzeguène), a été victime d'un malaise cardiaque, vendredi dernier vers 14h, au lieudit Tamda Ouguelmim, dans la commune d'Aït Bouaddou. Cet accident fatal est survenu alors qu'il participait à une randonnée au pied du massif du Djurdjura, une activité qu'il organisait presque chaque week-end avec les amoureux des longues marches à pied. Mohand Messaoudène nous quitte comme il l'avait tant souhaité, dans sa montagne, malgré les massages cardiaques opérés sur place par ses accompagnateurs. Transporté à pied sur près de 5 km de chemins abrupts, jusqu'au premier village, où les attendaient les secours. Les médecins ne purent que confirmer le décès du randonneur. Forestier impénitent, Messaoudène Mohand est docteur d'Etat en agronomie, directeur de l'Institut national de recherche forestière (INRF) de Tizi Ouzou. Fils de chahid, sa mère mit tous les moyens pour son instruction. Diplômé d'ingéniorat en 1978 à l'Institut agronomique de Mostaganem, il obtint une bourse d'Etat pour poursuivre un cursus de doctorat à Marseille (France). De retour au pays, il intégra l'INRF à Tizi Ouzou, où il devint responsable de recherche scientifique. Il enseignera, durant de longues années, à l'université de Tizi Ouzou. Il fut sollicité par de nombreux forums nationaux et méditerranéens sur l'environnement et l'écosystème. Localement, il est derrière la création de nombreuses associations environnementales. Homme plein de charisme, il voua sa vie à celle des autres. Il fut président du comité du village Iguersafène de 1997 à 1999. Il concrétisa avec les villageois un projet important d'adduction d'eau potable. Par son travail et son expérience, il conduisit le village, en 2014, au 1er prix du concours Rabah Aïssat du village le plus propre. Messaoudène Mohand a été accompagné, hier, à sa dernière demeure par une foule nombreuse.