Le mouvement de protestation des militants des syndicats protestataires contre la réforme du système de la retraite et les nouvelles dispositions du code du travail ont observé, hier à 10h0, un sit-in devant le siège de la wilaya, et ce, en réponse au mot d'ordre de leurs formations syndicales, notamment celles des secteurs de l'éducation et de la santé. A Souk Ahras, des employés du secteur des collectivités ont également pris part à cette manifestation, où des slogans qui mettent en cause le caractère antisocial de la loi de finances ont été affichés. L'érosion du pouvoir d'achat et les taxes prévues pour l'année 2017 par ladite loi étaient également critiquées à travers des formules de protestation et autres banderoles exhibées par les protestataires. A noter que ce mouvement a accompagné, hier, une grève dans les trois paliers du secteur de l'éducation avec un taux de suivi qui aurait dépassé les 46% à 10 heures du matin, selon les représentants de syndicats autonomes. Ce même taux aurait atteint les 50% en milieu de journée. Aucune information ne nous a été donnée à ce sujet par la direction de l'éducation, qui a communiqué trois taux différents, a-t-on appris hier auprès d'une source responsable. Le mot d'ordre de grève n'a pas été suivi dans le secteur de la santé. A Khenchela, ce sont des dizaines de travailleurs qui ont observé un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya conformément à l'appel de l'intersyndicale de la Fonction publique. La protestation a été rejointe pour la première fois dans la wilaya par le Syndicat de l'administration publique (SAFAP). A travers cette action de rue, les protestataires, qui portent des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «Ne touche pas à ma retraite», «Non à la mort lente», «Notre retraite est une ligne rouge», revendiquent l'annulation du projet de loi relatif à la retraite ainsi que le projet de loi de finances 2017, comme ils revendiquent notamment leur association à l'élaboration du nouveau code du travail. A Jijel, la même action a été menée par des dizaines d'enseignants du système éducatif. Cette sortie des enseignants intervient avec la première journée du nouveau débrayage de trois jours auquel ont appelé les syndicats autonomes de l'éducation réunis dans une intersyndicale. Le sit-in vient rappeler le début de ces grèves cycliques décidées par cette même intersyndicale pour mettre la pression sur le gouvernement à propos de la révision de la loi sur la retraite. Au niveau des établissements scolaires, le débrayage est diversement suivi, avec des taux allant de près de 10% jusqu'à 50% selon que la source soit proche des officiels ou des grévistes. Mais néanmoins, on peut aisément se rendre compte que le débrayage n'a pas suscité la forte adhésion espérée. .