Le débrayage, lancé par l'intersyndicale pour le retrait du projet de la retraite anticipée notamment, a connu, hier, un taux de suivi mitigé et une mobilisation des protestataires variant d'une wilaya à une autre. A Oran, le taux de suivi de la grève est de 60% selon le coordinateur régional Ouest de l'UNPEF, Mohamed Madani. De son côté, le coordinateur de wilaya du Conseil syndical des enseignants des lycées d'Algérie (CLA), Abdelatif Medina avance un taux de 89% dans les établissements du secondaire uniquement. A Saïda, le taux de suivi de cette grève a été de 9, 48%, selon les services de la wilaya tandis que les syndicalistes avancent un taux de 55%. A Relizane, le mouvement de protestation a atteint un taux de 71, 92% selon l'intersyndicale qui regroupe l'UNPEF, le SNTE et le CNAPEST alors que les services de l'éducation avancent un taux de suivi de 29, 20%. Sur 609 établissements du secteur de l'éducation, 432 établissements ont fait grève, a-t-on noté de même source. A Mostaganem, le taux de suivi de ce débrayage, observé dans certains établissements scolaires, n'a pas dépassé les 12,86%, selon l'administration alors que les syndicalistes avancent un taux de suivi de 60%. Dans la wilaya de Tissemsilt, sur les 7.339 enseignants représentant les différents paliers de l'éducation, 417 seulement ont répondu à l'appel de l'intersyndicale. Selon la direction de l'éducation de la wilaya, le taux de suivi de la grève est de 5,68%. Enfin à Tlemcen, les syndicalistes ont annoncé un taux de suivi de 57, 69% tandis que la direction de l'éducation soutient que le taux n'a pas dépassé les 27, 53%. Suivi "mitigé" de la grève de l'intersyndicale à Alger La grève de deux jours à laquelle a appelé l'intersyndicale, composée notamment des syndicats de l'éducation nationale, pour revendiquer, entre autres, l'annulation du projet de loi relatif à la retraite, a enregistré hier un suivi "mitigé" à Alger. Une virée au niveau de quelques établissements des trois paliers de la wilaya d'Alger, a permis de constater que le mot d'ordre de grève lancé par l'intersyndicale composée de treize syndicats autonomes de différents secteurs relevant de la Fonction publique a été différemment apprécié par les enseignants. Si certains enseignants ont répondu favorablement au mot d'ordre, d'autres ont préféré l'ignorer et poursuivre leurs cours normalement. C'est le cas, notamment, au CEM Anane Saïd (les Sources), à l'école Mohamed Rouizi I et II, au lycée Hassiba et Saâd Dehleb de Kouba, au CEM Amirouche et au lycée Aïcha Oum El Mouminine de Hussein Dey, au Lycée El-Idrissi au 1er Mai ainsi que le lycée Mohamed Boudiaf de Diar Essaâda, où les élèves qui se trouvaient devant l'entrée des établissements ont affirmé avoir suivi quelques cours dans la matinée. "Nous avons eu un cours ce matin. Notre enseignante était là, contrairement aux autres qui nous ont demandé de partir. Cet après-midi nous avons également un autre cours", a tenu à préciser un autre groupe de lycéens. "Nous nous sommes déplacés pour rien, car nous n'avons pas eu cours. Nos enseignants, affiliés aux syndicats grévistes, nous ont clairement signifié, qu'ils n'assureront pas les cours ces deux jours", ont ajouté d'autres élèves rencontrés devant l'entrée de leur établissement. Treize syndicats autonomes de différents secteurs relevant de la fonction publique dont l'éducation nationale, la santé et la réforme hospitalière, la formation et l'enseignement professionnels et les collectivités locales avaient appelé à une grève les 17 et 18 octobre pour revendiquer l'annulation du projet de loi relatif à la retraite, et leur association à l'élaboration du nouveau code du travail, rappelle-t-on.