Les exportations hors hydrocarbures à Mila ont connu un bond qualitatif en 2016, selon les statistiques rendues publiques ce lundi par la CCI Beni Haroun. Comparativement aux chiffres réalisés en 2015, le volume de produits exportés par les opérateurs locaux a enregistré une évolution significative de 17%. Selon Taiba Abdelwaheb, directeur de la CCI Beni Haroun, les neuf opérateurs de la région activant dans le segment de l'exportation des produits agricoles ont expatrié près de 9 000 tonnes de produits agroalimentaires et de matières premières vers des marchés sud-européens, asiatiques et nord-américains, pour un montant de 1 254 687 31 euros. Ces chiffres arrêtés au 30 octobre dernier dépassent de loin ceux réalisés durant l'exercice passé. Notre interlocuteur souligne qu'en 2015, les retombées en numéraires des marchandises exportées depuis Mila étaient de l'ordre de 1072 540 98 euros. S'agissant des produits exportés, Taiba précise qu'il s'agit spécialement de produits de la terre, comme l'oignon sauvage, l'escargot, la pomme de terre, la fraise et les dattes. Ces produits, exportés vers les marchés italien, canadien, malaisien et émirati représentent 45% du volume total vendu à l'étranger. La gamme de marchandises compte également une appréciable proportion de produits industriels semi-finis, comme la fibre de polyester. Ce produit, fabriqué à partir de matières plastiques recyclées, a généré des ressources en devises, d'un montant de 341 929 51 euros, ce qui représente environ 38% des recettes en monnaie étrangère. Quant aux matières premières, un seul produit a fait l'objet de transactions commerciales sur les marchés extérieurs, il s'agit du kaolin (argile servant dans le domaine de la céramique). Extrait du gisement de la commune de Ain Tinn, le kaolin local, exporté vers la Tunisie, a rapporté 351 476 euros pour l'activité. Le directeur de la CCI lance, par ailleurs, un appel à l'ensemble des opérateurs locaux, les invitant à s'impliquer davantage dans la stratégie nationale de promotion des exportations hors hydrocarbures, notamment en cette conjoncture marquée par la chute sévère des prix du pétrole.