Les pilotes de la compagnie Tassili Airlines, filiale du groupe Sonatrach, ont pris la décision de rejoindre les rangs du Syndicat des pilotes de ligne algériens (SPLA). D'ailleurs, la procédure d'adhésion est déjà enclenchée. Une réunion regroupant les représentants des 60 pilotes de la compagnie avec les cadres du SPLA a eu lieu samedi pour mettre au point et préparer l'assemblée générale élective de la section, prévue pour la fin du mois en cours. Cette adhésion vient renforcer le SPLA qui a le vent en poupe depuis ses dernières sorties ayant secoué le cocotier d'Air Algérie. Elle ne manquera pas, en outre, d'exacerber certaines inimitiés exprimées envers le syndicat comme l'atteste le secrétaire général, A. Hammoud, qui « déplore les agissements de certains syndicalistes qui sont allés jusqu'à menacer de clouer au sol les avions de la compagnie si la direction générale accepte de recevoir et de négocier avec les syndicats autonomes. » Il explique cet acharnement par « l'esprit rentier motivant ces personnes qui ont toujours profité d'Air Algérie et se sentent menacées dans leur confort actuel. » Par ailleurs, le SG du SPLA nous a déclaré qu'Air Algérie traverse une situation catastrophique due à un laisser-aller total en l'absence de décideur. Les recettes en chute libre et les manquements révélés dernièrement par la presse, à l'image du retard de 36 heures dont ont été victimes des hadjis à Djeddah, découlent de cette situation qui ne peut se prolonger, selon A. Hammoud, qui souhaite que les autorités centrales désignent dans les plus brefs délais un remplaçant à Benouis, actuellement en congé de maladie. En ce qui concerne les perturbations signalées en cette période, notre interlocuteur les explique par la démarche employée dans l'affrètement. En effet, les derniers problèmes enregistrés, notamment sur les dessertes vers les Lieux Saints sont dus, selon lui, aux deux avions affrétés à l'occasion, qui se sont révélés peu fiables et dont l'un est tombé d'ailleurs en panne à Djeddah. Ceci implique un chamboulement dans les plans de vol et un suremploi des autres avions et de leur équipage induisant par la même un risque sur la sécurité du système. A ce sujet, le syndicat demande à ce qu'il soit désormais associé dans toutes les opérations de fret.